KALETRA
Les gammes de produits
Remboursable
Sur prescription seulement
Forme :
Comprimé pelliculé
Catégories :
Infectiologie - Parasitologie, Antiviraux systémiques, Inhibiteurs de protéase, Association d'inhibiteurs de protéase, Lopinavir + Ritonavir
Principes actifs :
Lopinavir, Ritonavir
Infection par le VIH
Enfant de plus de 6 ans . de surface corporelle > 1,4 m². Infection par le VIH (implicite)
2 comprimés 2 fois par jour à avaler entier sans mâcher ni croquer.
Enfant de plus de 6 ans . de surface corporelle de 0,5 à 0,8 m². Traitement associé à éfavirenz ou névirapine. Infection par le VIH
1 comprimé 2 fois par jour à avaler entier sans mâcher ni croquer.
Enfant de plus de 6 ans . de surface corporelle de 1,2 à 1,4 m². Traitement associé à éfavirenz ou névirapine. Infection par le VIH
2 comprimés 2 fois par jour à avaler entier sans mâcher ni croquer.
Enfant de plus de 6 ans . de surface corporelle de 0,8 à 1,2 m². Traitement associé à éfavirenz ou névirapine (+ 1 cp 100/25). Infection par le VIH
1 comprimé 2 fois par jour à avaler entier sans mâcher ni croquer.
Enfant de plus de 6 ans . de surface corporelle > 1,4 m². Traitement associé à éfavirenz ou névirapine (+ 1 cp 100/25). Infection par le VIH
2 comprimés 2 fois par jour à avaler entier sans mâcher ni croquer.
Adulte - Enfant de plus de 6 ans de plus de 40 Kg . Infection par le VIH (implicite)
2 comprimés 2 fois par jour à avaler entier sans mâcher ni croquer.
Voie orale
Bien qu'il ait été démontré que l'efficacité virologique d'un traitement antirétroviral réduise sensiblement le risque de transmission du VIH par voie sexuelle, un risque de transmission ne peut être exclu. Des précautions doivent être prises conformément aux recommandations nationales afin de prévenir toute transmission.
PREVENIR LE MEDECIN en cas de :
- nausées, vomissements, maux de ventre, difficulté à respirer et faiblesse sévère des muscles des bras et des jambes,
- soif, émission fréquente d'urine, vision trouble ou perte de poids,
- signes et symptômes d'une inflammation dus à des infections précédentes peu après le début du traitement,
-
raideur, douleur et endolorissement d'articulations (particulièrement
des hanches, des genoux et des épaules) et difficulté à se déplacer,
- douleurs, endolorissement ou faiblesse musculaires.
- étourdissement, évanouissement ou sensation de battements cardiaques anormaux.
NE PAS PRENDRE de préparations à base de plantes contenant du millepertuis (Hypericum perforatum).
PRUDENCE en cas de conduite de véhicules ou d'utilisation de machines (nausées).
Aménorrhée
Anémie
Anxiété
Céphalée
Distension abdominale
Dyspepsie
Fatigue
Flatulence
Gastro-entérite
Hépatite
Hypertension
Infection cutanée
Infection respiratoire basse
Insomnie
Leucopénie
Ménorragie
Pancréatite
Reflux gastro-oesophagien
Urticaire allergique
Colite
Douleur abdominale basse
Myalgie
Neutropénie
Etourdissement
Lymphadénopathie
Neuropathie
Hypersensibilité
Vomissement
Prurit cutané
Sueurs nocturnes
Douleur musculosquelettique
Anomalie de la glycémie
Troubles musculaires
Trouble menstruel
Rash cutané
Douleur abdominale haute
Angioedème
Dysfonctionnement érectile
Hémorroïdes
Acouphènes
Alopécie
Constipation
Convulsions
Hématurie
Hémorragie gastro-intestinale
Ictère
Néphrite
Prise de poids
Stomatite
Thrombose veineuse profonde
Athérosclérose
Hépatomégalie
Dysgueusie
Stéatose hépatique
Tremblement
Rêves anormaux
Rhabdomyolyse
Vascularite
Diminution de la libido
Bouche sèche
Augmentation de l'appétit
Agueusie
Bloc atrioventriculaire
Hyperbilirubinémie
Incontinence fécale
Diminution de la clairance de la créatinine
Ostéonécrose
Cholangite
Ulcère buccal
Altération de la vision
Accident cérébrovasculaire
Vertige labyrinthique
Syndrome de restauration immunitaire
Insuffisance tricuspidienne
Hypogonadisme
Capillarite
Syndrome de Stevens-Johnson
Erythème polymorphe
Augmentation de l'intervalle PR
Asthénie
Dermatite séborrhéique
Diabète
Eczéma
Folliculite
Furoncle
Gastrite
Hépatite auto-immune
Hypercholestérolémie
Hypertriglycéridémie
Infarctus du myocarde
Maladie auto-immune
Maladie de Basedow
Migraine
Neuropathie périphérique
Eruption cutanée
Ulcère gastro-intestinal
Duodénite
Arthralgie
Eruption maculopapuleuse
Hyperglycémie
Perte de poids
Myosite
Faiblesse musculaire
Augmentation des gamma GT
Perte d'appétit
Augmentation des ASAT
Douleur dorsale
Néphrolithiase
Augmentation des CPK
Spasme musculaire
Rétinite à cytomégalovirus
Augmentation des ALAT
Raideur articulaire
Dermatite
Cellulite infectieuse
Hémorragie rectale
Infection mycobactérienne
Difficulté pour se mouvoir
Pneumopathie à Pneumocystis jiroveci
a. Résumé du profil de sécurité
La sécurité d'emploi de Kaletra a été évaluée au cours d'études cliniques de phase II-IV chez plus de 2 600 patients, dont plus de 700 ont reçu une posologie de 800/200 mg (6 capsules ou 4 comprimés) une fois par jour. Dans certaines études, avec les inhibiteurs nucléosidiques de la transcriptase inverse (INTI), Kaletra était également associé à l'éfavirenz ou à la névirapine.
La diarrhée, les nausées et vomissements, l'hypertriglycéridémie et l'hypercholestérolémie ont été les effets indésirables les plus fréquemment liés au traitement par Kaletra durant ces études. Le risque de diarrhée peut être plus élevé avec la posologie de Kaletra en une prise par jour. La diarrhée, les nausées et les vomissements peuvent survenir au début du traitement tandis que l'hypertriglycéridémie et l'hypercholestérolémie peuvent survenir plus tardivement. La survenue d'effets indésirables liés au traitement a conduit à une sortie prématurée des études de phase II-IV pour 7 % des patients.
Il est important de noter que des cas de pancréatites ont été rapportés chez les patients traités par Kaletra, parmi lesquels certains présentaient une hypertriglycéridémie. De plus, de rares augmentations de l'intervalle PR ont été rapportées pendant le traitement par Kaletra (voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi.).
b. Tableau des effets indésirables
Effets indésirables suite aux études cliniques et à l'expérience après commercialisation chez les patients adultes et enfants :
Les évènements suivants ont été identifiés comme effets indésirables. Le classement par fréquence comprend tous les effets indésirables rapportés, d'intensité modérée à sévère, quelle que soit l'évaluation individuelle de la cause. Les effets indésirables sont répertoriés par classe de systèmes d'organes. Au sein de chaque groupe de fréquence, les effets indésirables sont présentés suivant un ordre décroissant de gravité : très fréquent (≥ 1/10), fréquent (≥ 1/100, < 1/10), peu fréquent (≥ 1/1 000, < 1/100), rare (≥ 1/10 000, < 1/1 000) et fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles).
1 voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi : pancréatites et lipides
c. Description d'effets indésirables particuliers
Le syndrome de Cushing a été rapporté chez des patients recevant du ritonavir et du propionate de fluticasone administré par inhalation ou par voie intranasale ; cet effet indésirable pourrait également survenir avec d'autres corticostéroïdes métabolisés par le cytochrome P450 3A par exemple le budésonide (voir rubriques Mises en garde et précautions d'emploi et Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions).
Une augmentation de la créatine phosphokinase (CPK), des myalgies, des myosites et rarement des rhabdomyolyses ont été rapportées avec les inhibiteurs de protéase, et particulièrement en association avec les inhibiteurs nucléosidiques de la transcriptase inverse.
Paramètres
métaboliques
Une
augmentation du poids corporel ainsi que des taux de lipides et de glucose
sanguins peuvent survenir au cours d'un traitement antirétroviral (voir
rubrique Mises en garde et précautions d'emploi).
Chez les patients infectés par le VIH et présentant un déficit immunitaire sévère au moment de l'instauration du traitement par une association d'antirétroviraux, une réaction inflammatoire à des infections opportunistes asymptomatiques ou résiduelles peut se produire. Des maladies auto-immunes (telles que la maladie de Basedow et l'hépatite auto-immune) ont aussi été rapportées ; cependant, le délai d'apparition est plus variable et les manifestations cliniques peuvent survenir de nombreux mois après l'instauration du traitement (voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi).
Des cas d'ostéonécrose ont été rapportés, particulièrement chez des patients avec des facteurs de risque généralement connus, une infection avancée par le VIH ou une exposition à long terme au traitement par association d'antirétroviraux. La fréquence de cet effet indésirable est indéterminée (voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi).
d. Population pédiatrique
Chez les enfants de deux ans et plus, le profil de sécurité d'emploi est similaire à celui observé chez les adultes (voir tableau à la section b).
Déclaration
des effets indésirables suspectés
La déclaration
des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est
importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du
médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable
suspecté via le système national de déclaration - voir Annexe V.
Voir plus
Grossesse
En règle
générale, l'utilisation des antirétroviraux pour traiter l'infection par le VIH
chez les femmes enceintes et par conséquent réduire le risque de transmission
verticale du VIH chez le nourrisson, nécessite de prendre en compte les données
obtenues chez l'animal ainsi que l'expérience clinique acquise avec les
antirétroviraux chez les femmes enceintes afin de déterminer la sécurité
d'emploi pour le fœtus.
Le lopinavir/ritonavir a été évalué chez plus de 3 000 femmes pendant la grossesse, dont plus de 1 000 au cours du premier trimestre.
Dans le cadre de la surveillance après commercialisation provenant du registre de suivi des grossesses sous antirétroviraux, mis en place depuis janvier 1989, aucune augmentation du risque de malformations congénitales suite à une exposition à Kaletra n'a été rapportée chez plus de1 000 femmes exposées au cours du 1 er trimestre. La prévalence des malformations congénitales suite à une exposition au lopinavir, quel que soit le trimestre, est comparable à celle observée dans la population générale. Aucun type de malformations congénitales évocateur d'une étiologie commune n'a été observé. Les études chez l'animal ont montré une toxicité sur la reproduction (voirrubrique Données de sécurité préclinique). Sur la base des données disponibles, le risque malformatif est peu probable dans l'espèce humaine. Le lopinavir peut être utilisé pendant la grossesse si nécessaire.
Allaitement
Des études
réalisées chez les rats ont montré que le lopinavir
est excrété dans le lait. Le passage éventuel de ce médicament dans le lait
maternel humain n'a pas été établi. En règle générale, il est recommandé aux
mères infectées par le VIH de ne pas allaiter leur enfant, quelles que soient
les circonstances, afin d'éviter la transmission post-natale du VIH.
Fertilité
Les études
chez l'animal n'ont pas montré d'effet sur la fertilité. Aucune donnée chez
l'Homme concernant l'effet du lopinavir/ritonavir sur la fertilité n'est disponible.
Patients présentant des pathologies associées
Insuffisance
hépatique
La sécurité
d'emploi et l'efficacité de Kaletra n'ont pas été établies chez les patients
présentant des troubles sous-jacents significatifs de la fonction hépatique.
Kaletra est contre-indiqué chez les patients atteints d'une insuffisance
hépatique sévère (voir rubrique Contre-indications). Les patients
atteints d'une hépatite chronique B ou C et traités par association
d'antirétroviraux présentent un risque accru de développer des effets
indésirables hépatiques sévères et potentiellement fatals. En cas
d'administration concomitante d'un traitement antiviral de l'hépatite B ou C,
veuillez consulter le Résumé des Caractéristiques du Produit (RCP) de ces
médicaments.
Les patients ayant des troubles pré-existants de la fonction hépatique, y compris une hépatite chronique active ont, au cours d'un traitement par association d'antirétroviraux, une fréquence plus élevée d'anomalies de la fonction hépatique et doivent faire l'objet d'une surveillance appropriée. Chez ces patients, en cas d'aggravation confirmée de l'atteinte hépatique, l'interruption ou l'arrêt du traitement devra être envisagé.
Une augmentation des transaminases associée ou non à une élévation de la bilirubine a été rapportée chez des patients mono-infectés par le VIH-1 ainsi que chez des sujets traités en prophylaxie post-exposition. Ces anomalies ont été observées au plus tôt dans un délai de 7 jours après l'instauration de lopinavir/ritonavir en association avec d'autres antirétroviraux. Dans certains cas, le dysfonctionnement hépatique était grave.
Des examens de laboratoire appropriés doivent être réalisés avant l'initiation du traitement par lopinavir/ritonavir et une surveillance étroite doit être effectuée pendant le traitement.
Insuffisance
rénale
La clairance
rénale du lopinavir et du ritonavir étant négligeable, des augmentations des
concentrations plasmatiques ne sont pas attendues chez les patients
insuffisants rénaux. Le lopinavir et le ritonavir étant fortement liés aux
protéines plasmatiques, il est peu probable que ces médicaments soient éliminés
par hémodialyse ou dialyse péritonéale.
Hémophilie
Des cas
d'augmentation de saignements comprenant des hématomes cutanés spontanés et des
hémarthroses ont été signalés chez des patients hémophiles de type A et B
traités avec des inhibiteurs de protéase. Une quantité supplémentaire de
facteur VIII a été administrée à certains patients. Dans plus de la moitié des
cas rapportés, il a été possible de poursuivre le traitement avec les
inhibiteurs de protéase ou de le ré-initier s'il avait été interrompu. Une
relation causale a été évoquée, bien que le mécanisme d'action n'ait pas été
élucidé. Les patients hémophiles doivent par conséquent être informés de la
possibilité d'augmentation des saignements.
Pancréatite
Des cas de
pancréatite ont été rapportés chez des patients recevant Kaletra, dont certains
présentaient une hypertriglycéridémie. Dans la plupart des cas les patients
avaient des antécédents de pancréatite et/ou recevaient un autre traitement
contenant des médicaments connus pour développer des pancréatites. Une
augmentation importante des triglycérides est un facteur de risque pour le
développement d'une pancréatite. Les patients à un stade avancé de l'infection
par le VIH sont susceptibles de développer une élévation des triglycérides et
une pancréatite.
La pancréatite doit être envisagée si des symptômes cliniques (nausées, vomissements, douleurs abdominales) ou des anomalies biologiques (telles qu'une augmentation de l'amylase ou de la lipase sérique) évocateurs d'une pancréatite surviennent. Les patients qui manifestent ces signes ou symptômes doivent être surveillés et le traitement par Kaletra doit être arrêté si le diagnostic de pancréatite est posé (voir rubrique Effets indésirables).
Syndrome
Inflammatoire de Reconstitution Immunitaire
Chez les
patients infectés par le VIH et présentant un déficit immunitaire sévère au
moment de l'instauration du traitement par association d'antirétroviraux, une
réaction inflammatoire à des infections opportunistes asymptomatiques ou
résiduelles peut apparaître et entraîner des manifestations cliniques graves ou
une aggravation des symptômes. De telles réactions ont été observées
classiquement au cours des premières semaines ou mois suivant l'instauration du
traitement par association d'antirétroviraux. Des exemples pertinents sont les
rétinites à cytomégalovirus, les infections mycobactériennes généralisées et/ou
localisées, et les pneumopathies à Pneumocystis jiroveci. Tout symptôme
inflammatoire doit être évalué et un traitement doit être instauré si
nécessaire.
Des maladies auto-immunes (telles que la maladie de Basedow et l'hépatite auto-immune) ont aussi été rapportées dans le cadre de la reconstitution immunitaire ; cependant, le délai d'apparition est plus variable et les manifestations cliniques peuvent survenir de nombreux mois après l'instauration du traitement.
Ostéonécrose
L'étiologie
est considérée comme multifactorielle (incluant l'utilisation de corticoïdes,
la consommation d'alcool, une immunosuppression sévère, un indice de masse
corporelle élevé), cependant des cas d'ostéonécrose ont été rapportés en
particulier chez des patients à un stade avancé de la maladie liée au VIH et/ou
ayant un traitement par association d'antirétroviraux au long cours. Il est
conseillé aux patients de solliciter un avis médical s'ils éprouvent des
douleurs et des arthralgies, une raideur articulaire ou des difficultés pour se
mouvoir.
Allongement
de l'intervalle PR
Le
lopinavir/ritonavir a causé un léger allongement asymptomatique de l'intervalle
PR chez certains sujets adultes sains. De rares cas de bloc
auriculo-ventriculaire du 2ème ou du 3ème degré ont été observés, pendant le
traitement par lopinavir/ritonavir, chez des patients présentant une
cardiomyopathie sous-jacente ou des anomalies préexistantes du système de
conduction ou chez des patients recevant des médicaments connus pour allonger
l'intervalle PR (vérapamil ou atazanavir par exemple). Kaletra doit être
utilisé avec prudence chez ces patients (voir rubrique Propriétés
pharmacodynamiques).
Poids
corporel et paramètres métaboliques
Une
augmentation du poids corporel ainsi que des taux de lipides et de glucose
sanguins peuvent survenir au cours d'un traitement antirétroviral. De telles
modifications peuvent en partie être liées au contrôle de la maladie et au mode
de vie. Si pour les augmentations des taux de lipides, il est bien établi dans
certains cas qu'il existe un effet du traitement, aucun lien n'est clairement
établi entre une prise de poids et un quelconque traitement antirétroviral. Le
contrôle des taux de lipides et de glucose sanguins devra tenir compte des
recommandations en vigueur encadrant les traitements contre le VIH. Les troubles
lipidiques devront être pris en charge en fonction du tableau clinique.
Interactions
médicamenteuses
Kaletra
contient du lopinavir et du ritonavir, qui sont tous deux des inhibiteurs de
l'isoforme CYP3A du cytochrome P450. Kaletra est susceptible d'augmenter les
concentrations plasmatiques des médicaments principalement métabolisés par
l'isoforme CYP3A. Ces augmentations des concentrations plasmatiques des
médicaments associés peuvent accroître ou prolonger leurs effets thérapeutiques
ou indésirables (voir rubriques Contre-indications et Interactions
avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions).
Les inhibiteurs puissants du CYP3A4 tels que les inhibiteurs de protéase peuvent augmenter l'exposition à la bédaquiline, ce qui pourrait potentiellement augmenter le risque d'effets indésirables liés à la bédaquiline. Par conséquent, l'association de la bédaquiline et du lopinavir/ritonavir doit être évitée. Cependant, si le bénéfice l'emporte sur le risque, la co-administration de bédaquiline et de lopinavir/ritonavir doit être réalisée avec prudence. Une surveillance plus fréquente de l'électrocardiogramme et une surveillance des transaminases sont recommandées (voir rubrique Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions et se référer au RCP de la bédaquiline).
Une administration concomitante de délamanide avec un inhibiteur puissant du CYP3A (tel que lopinavir/ritonavir) est susceptible d'augmenter l'exposition au métabolite du délamanide, ce qui a été associé à un allongement de l'intervalle QTc. Par conséquent, si une administration concomitante de délamanide avec du lopinavir/ritonavir est considérée comme nécessaire, il est recommandé d'effectuer une surveillance très fréquente par ECG pendant toute la période de traitement par délamanide (voir rubrique Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions et se reporter au RCP du délamanide).
Des interactions médicamenteuses mettant en jeu le pronostic vital et fatales ont été rapportées chez des patients traités avec de la colchicine et des inhibiteurs puissants du CYP3A comme le ritonavir. L'administration concomitante avec la colchicine est contre-indiquée chez les patients présentant une insuffisance rénale et/ou hépatique (voir rubriques Contre-indications et Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions).
L'association de Kaletra avec :L'association de Kaletra avec l'atorvastatine n'est pas recommandée. Si l'utilisation de l'atorvastatine est considérée comme strictement nécessaire, la plus faible dose possible d'atorvastatine doit être administrée avec une surveillance accrue des effets indésirables. La prudence est également recommandée et des réductions posologiques doivent être envisagées si Kaletra est utilisé en même temps que la rosuvastatine. Si un traitement par un inhibiteur de l'HMG CoA réductase est indiqué, la pravastatine ou la fluvastatine sont recommandées (voir rubrique Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions).
Inhibiteurs
de la phosphodiestérase 5 (PDE5)
Une
surveillance particulière doit être mise en œuvre lors de la prescription du
sildénafil ou du tadalafil pour le traitement d'un dysfonctionnement érectile
chez des patients recevant Kaletra. La co- administration de Kaletra avec ces
médicaments provoque une augmentation substantielle de leurs concentrations,
pouvant entraîner les effets indésirables associés comme une hypotension, une
syncope, des troubles visuels et une érection prolongée (voir rubrique Interactions
avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions). L'utilisation
concomitante d'avanafil ou de vardénafil et du lopinavir/ritonavir est
contre-indiquée (voir rubrique Contre-indications).
L'utilisation
concomitante du sildénafil prescrit pour le traitement de l'hypertension
artérielle pulmonaire avec Kaletra est contre-indiquée (voir rubrique Contre-indications).
Une surveillance particulière doit être mise en œuvre lors de la prescription de Kaletra avec des médicaments connus pour induire un allongement de l'intervalle QT comme la chlorphéniramine, la quinidine, l'érythromycine, la clarithromycine. En effet, Kaletra peut augmenter les concentrations plasmatiques des médicaments co-administrés, ce qui peut provoquer une augmentation des effets indésirables cardiaques associés. Des évènements cardiaques ont été rapportés avec Kaletra au cours des études précliniques ; à ce jour, les effets cardiaques potentiels de Kaletra ne peuvent pas être exclus (voir rubriques Effets indésirables et Données de sécurité précliniques).
La co-administration de Kaletra et de la rifampicine n'est pas recommandée. La rifampicine associée à Kaletra provoque des diminutions importantes des concentrations plasmatiques de lopinavir qui peuvent diminuer significativement l'efficacité du lopinavir. Une exposition suffisante au lopinavir/ritonavir peut être obtenue avec une augmentation de la dose de Kaletra mais les risques de toxicités hépatique et gastro-intestinale sont alors augmentés. Par conséquent, la co-administration doit être évitée à moins qu'elle ne soit strictement nécessaire (voir rubrique Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions).
L'utilisation concomitante de Kaletra et de fluticasone, ou d'autres glucocorticoïdes métabolisés par le CYP3A4, comme le budésonide et la triamcinolone, n'est pas recommandée, à moins que le bénéfice attendu pour le patient ne l'emporte sur le risque d'effets systémiques de la corticothérapie, tels qu'un syndrome de Cushing ou une inhibition de la fonction surrénalienne (voir rubrique Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions).
Autres
Kaletra ne
guérit pas de l'infection par le VIH ni du SIDA. Bien qu'il ait été démontré
que l'efficacité virologique d'un traitement antirétroviral réduise
sensiblement le risque de transmission du VIH par voie sexuelle, un risque de
transmission ne peut être exclu. Des précautions doivent être prises
conformément aux recommandations nationales afin de prévenir toute
transmission. Les personnes traitées par Kaletra peuvent encore développer des
infections ou autres maladies associées à l'infection par le VIH et au SIDA.
Hépatite B chronique
Hépatite C chronique
Trouble de la fonction hépatique
Surveillance fonction hépatique
Insuffisance rénale
Hémophile
Antécédent de pancréatite
Pancréatite
Syndrome de restauration immunitaire
Ostéonécrose
Arthralgie
Raideur articulaire
Difficulté à se mouvoir
Cardiomyopathie
Anomalie du système de conduction
Surveillance cholestérolémie
Surveillance triglycéridémie
Surveillance glycémie
Trouble du métabolisme lipidique
Grossesse
Les effets de Kaletra sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines n'ont pas été étudiés. Les patients doivent être informés que des nausées ont été rapportées lors de traitements par Kaletra (voir rubrique Effets indésirables).
Kaletra contient du lopinavir et du ritonavir qui sont tous deux des inhibiteurs de l'isoforme CYP3A du cytochrome P450 in vitro. La co-administration de Kaletra et des médicaments principalement métabolisés par l'isoforme CYP3A peut provoquer une augmentation des concentrations plasmatiques des médicaments associés, ce qui est susceptible d'augmenter ou de prolonger leurs effets thérapeutiques et leurs effets indésirables. Kaletra n'inhibe pas les isoformes CYP2D6, CYP2C9, CYP2C19, CYP2E1, CYP2B6 ou CYP1A2 aux concentrations thérapeutiques (voir rubrique Contre-indications).
Il a été observé in vivo que Kaletra induit son propre métabolisme et qu'il augmente la biotransformation de certains médicaments métabolisés par le système enzymatique du cytochrome P450 (dont les isoformes CYP2C9 et CYP2C19) et par glucuronoconjugaison. Cela peut se traduire
par des baisses des concentrations plasmatiques et une diminution de l'efficacité des médicaments associés.
Les médicaments spécifiquement contre-indiqués, en raison de l'importance attendue de leur interaction et de la possibilité de survenue d'effets indésirables graves, sont présentés dans la rubrique Contre-indications.
Toutes les études d'interaction, en l'absence d'indication contraire, ont été réalisées avec Kaletra capsules molles qui produit une exposition au lopinavir d'environ 20 % inférieure à celle produite par les comprimés à 200/50 mg.
Les interactions connues et potentielles avec certains antirétroviraux et des médicaments autres que des antirétroviraux sont décrites dans le tableau ci-dessous. Cette liste n'est pas exhaustive ou complète. Le RCP de chacun des produits doit être consulté.
Tableau des interactions
Les interactions entre Kaletra et les médicaments co-administrés sont décrites dans le tableau ci- dessous (« ↑ » signifie « augmentation », « ↓ » signifie « diminution », « ↔ » signifie « pas de changement », « 1x/j » signifie « une fois par jour », « 2x/j » signifie « deux fois par jour », « 3x/j » signifie « trois fois par jour »).
Sauf mention particulière, les études décrites ci-dessous ont été réalisées avec la posologie recommandée de lopinavir/ritonavir (c'est-à-dire 400/100 mg deux fois par jour).
Médicament co-administré par classe thérapeutique | Conséquences sur les concentrations des médicaments Modification des moyennes géométriques (%) de l'ASC, la Cmax, la Cmin Mécanisme de l'interaction | Recommandation clinique concernant la co- administration avec Kaletra |
Médicaments antirétroviraux | ||
Inhibiteurs nucléosidiques/nucléotidiques de la transcriptase inverse (INTI) | ||
Stavudine, Lamivudine | Lopinavir : ↔ | Aucun ajustement posologique n'est nécessaire. |
Abacavir, Zidovudine | Abacavir, Zidovudine : les concentrations peuvent être diminuées dû à une augmentation de la glucuronoconjugaison par lopinavir/ritonavir. | La pertinence clinique de la diminution des concentrations d'abacavir et de zidovudine est inconnue. |
Ténofovir disoproxil fumarate (TDF), 300 mg 1x/j (équivalent à 245 mg de ténofovir disoproxil) | Ténofovir : ASC : ↑ 32 % Cmax : ↔ Cmin : ↑ 51 % Lopinavir : ↔ | Aucun ajustement posologique n'est nécessaire. Des concentrations de ténofovir plus élevées pourraient potentialiser les effets indésirables associés au ténofovir, y compris les effets indésirables rénaux. |
Inhibiteurs non nucléosidiques de la transcriptase inverse (INNTI) | ||
Efavirenz, 600 mg 1x/j | Lopinavir : ASC : ↓ 20 % Cmax : ↓ 13 % Cmin : ↓ 42 % | La posologie de Kaletra comprimé doit être augmentée à 500/125 mg deux fois par jour lors d'une association à l'éfavirenz. Kaletra ne doit pas être administré en une prise par jour avec l'éfavirenz. |
Efavirenz, 600 mg 1x/j (Lopinavir/ritonavir 500/125 mg 2x/j) | Lopinavir : ↔ (par rapport au lopinavir/ritonavir 400/100 mg 2x/j administré sans éfavirenz) | |
Névirapine, 200 mg 2x/j | Lopinavir : ASC : ↓ 27 % Cmax : ↓ 19 % Cmin : ↓ 51 % | La posologie de Kaletra comprimé doit être augmentée à 500/125 mg deux fois par jour lors d'une association à la névirapine. Kaletra ne doit pas être administré en une prise par jour avec la névirapine. |
Étravirine (Lopinavir/ritonavir comprimé 400/100 mg 2x/j) | Étravirine : ASC: ↓ 35 % Cmin : ↓ 45 % Cmax : ↓ 30 % Lopinavir : ASC : ↔ Cmin : ↓ 20 % Cmax : ↔ | Aucun ajustement posologique n'est nécessaire. |
Rilpivirine (Lopinavir/ritonavir capsule 400/100 mg 2x/j) | Rilpivirine : ASC : ↑ 52 % Cmin : ↑ 74 % Cmax : ↑ 29 % Lopinavir : ASC : ↔ Cmin : ↓ 11 % Cmax : ↔ (inhibition des enzymes CYP3A) | L'utilisation concomitante de Kaletra et de rilpivirine provoque une augmentation des concentrations plasmatiques de rilpivirine, mais aucun ajustement posologique n'est nécessaire. |
Antagoniste du co-récepteur CCR5 du VIH | ||
Maraviroc | Maraviroc : ASC : ? 295 % Cmax : ? 97 % Dû à l'inhibition du CYP3A par lopinavir/ritonavir. | La dose de maraviroc doit être réduite à 150 mg deux fois par jour lors de la co-administration avec Kaletra 400/100 mg deux fois par jour. |
Inhibiteur de l'intégrase | ||
Raltégravir | Raltégravir : ASC : ? Cmax : ? C12 : ? 30 % Lopinavir : ? | Aucun ajustement posologique n'est nécessaire. |
Association à d'autres inhibiteurs de la protéase du VIH (IP) Conformément aux recommandations de traitement en vigueur, une double thérapie par des inhibiteurs de protéase n'est généralement pas recommandée. | ||
Fosamprénavir/ritonavir (700/100 mg 2x/j) (Lopinavir/ritonavir 400/100 mg 2x/j) ou Fosamprénavir (1400 mg 2x/j) (Lopinavir/ritonavir 533/133 mg 2x/j) | Fosamprénavir : diminution significative des concentrations d'amprénavir. | La co-administration de doses augmentées de fosamprénavir (1400 mg 2x/j) et de Kaletra (533/133 mg 2x/j), chez des patients pré-traités par inhibiteurs de protéase, a entraîné une incidence plus élevée des effets indésirables gastro-intestinaux et des élévations des triglycérides sans augmentation de l'efficacité virologique par rapport aux doses standard de fosamprénavir/ritonavir. L'administration concomitante de ces médicaments n'est pas recommandée. Kaletra ne doit pas être administré en une prise par jour avec l'amprénavir. |
Indinavir, 600 mg 2x/j | Indinavir : ASC : ↔ Cmin : ↑ 3,5 fois Cmax : ↓ (par rapport à l'indinavir 800 mg 3x/j administré seul) Lopinavir : ↔ (par rapport aux données historiques) | Les doses adéquates pour cette association, quant à l'efficacité et la tolérance, n'ont pas été établies. |
Saquinavir, 1000 mg 2x/j | Saquinavir : ↔ | Aucun ajustement posologique n'est nécessaire. |
Tipranavir/ritonavir (500/100 mg 2x/j) | Lopinavir : ASC : ↓ 55 % Cmin : ↓ 70 % Cmax : ↓ 47 % | L'administration concomitante de ces médicaments n'est pas recommandée. |
Antisécrétoires gastriques | ||
Oméprazole, 40 mg 1x/j | Oméprazole : ↔ Lopinavir : ↔ | Aucun ajustement posologique n'est nécessaire. |
Ranitidine, 150 mg en dose unique | Ranitidine : ↔ | Aucun ajustement posologique n'est nécessaire. |
Antagonistes des récepteurs adrénergiques alpha-1 | ||
Alfuzosine | Alfuzosine : Du fait de l'inhibition des CYP3A par lopinavir/ritonavir, les concentrations d'alfuzosine peuvent augmenter. | L'administration concomitante de Kaletra et d'alfuzosine est contre- indiquée (voir rubrique Contre-indications) en raison de l'augmentation possible de la toxicité de l'alfuzosine, dont l'hypotension. |
Analgésiques | ||
Fentanyl | Fentanyl : augmentation du risque d'effets indésirables (dépression respiratoire, sédation) due aux concentrations plasmatiques plus élevées suite à l'inhibition du CYP3A4 par lopinavir/ritonavir. | Une surveillance attentive des effets indésirables (notamment de la dépression respiratoire mais également de la sédation) est recommandée lors de l'administration concomitante du fentanyl avec Kaletra. |
Anti-angineux | ||
Ranolazine | Du fait de l'inhibition des CYP3A par lopinavir/ritonavir, les concentrations de ranolazine peuvent augmenter. | L'administration concomitante de Kaletra et de ranolazine est contre-indiquée (voir rubrique Contre-indications). |
Antiarythmiques | ||
Amiodarone, Dronédarone | Amiodarone, Dronédarone : les concentrations peuvent être augmentées en raison de l'inhibition du CYP3A4 par lopinavir/ritonavir. | L'administration concomitante de Kaletra et d'amiodarone ou de dronédarone est contre-indiquée (voir rubrique Contre-indications) en raison de l'augmentation du risque d'arythmie ou d'autres effets indésirables graves. |
Digoxine | Digoxine : les concentrations plasmatiques peuvent être augmentées dû à l'inhibition de la P-glycoprotéine par lopinavir/ritonavir. L'augmentation des concentrations de digoxine pourrait s'atténuer avec le temps à mesure du développement d'une induction de la P-gp. | Des précautions d'emploi doivent être observées et, si possible, la surveillance des concentrations plasmatiques de digoxine est recommandée en cas d'association de Kaletra et de digoxine. Une surveillance particulière doit être mise en œuvre lors de la prescription de Kaletra à des patients prenant déjà de la digoxine car l'effet inhibiteur important du ritonavir sur la P-gp peut entraîner une augmentation significative des concentrations de digoxine. L'initiation d'un traitement par la digoxine chez des patients prenant déjà Kaletra pourrait entraîner une augmentation plus faible des concentrations de digoxine. |
Bépridil, Lidocaïne [voie systémique], Quinidine | Bépridil, Lidocaïne [voie systémique], Quinidine : les concentrations peuvent être augmentées en cas d'association avec lopinavir/ritonavir. | Des précautions d'emploi doivent être observées et la surveillance des concentrations plasmatiques est recommandée, si possible. |
Antibiotiques | ||
Clarithromycine | Clarithromycine : des augmentations modérées de l'ASC de la clarithromycine sont attendues dû à l'inhibition du CYP3A par lopinavir/ritonavir. | Pour les patients insuffisants rénaux (ClCr < 30 ml/min), une diminution de la posologie de la clarithromycine doit être envisagée (voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi). Des précautions d'emploi doivent être observées lors de l'administration de clarithromycine et de Kaletra chez des patients présentant une insuffisance rénale ou hépatique. |
Antinéoplasiques et inhibiteurs de kinases | ||
Abémaciclib | Les concentrations sériques peuvent être augmentées en raison de l'inhibition du CYP3A par le ritonavir. | L'administration concomitante d' abémaciclib et de Kaletra doit être évitée. Si la co- administration ne peut être évitée, se reporter au RCP de l'abémaciclib pour les recommandations d'ajustement de la posologie. Surveiller les EI liés à l'abémaciclib. |
Apalutamide | L'apalutamide est un inducteur modéré à puissant du CYP3A4, ce qui peut entraîner une diminution de l'exposition au lopinavir/ritonavir. Les concentrations sériques d'apalutamide peuvent être augmentées en raison de l'inhibition du CYP3A par le lopinavir/ritonavir. | Une diminution de l'exposition à Kaletra peut entraîner une perte potentielle de la réponse virologique. De plus, l'administration concomitante d'apalutamide et de Kaletra peut entraîner des événements indésirables graves, notamment des convulsions dues à des taux d'apalutamide plus élevés. L'utilisation concomitante de Kaletra avec l'apalutamide n'est pas recommandée. |
Afatinib (Ritonavir 200 mg deux fois par jour) | Afatinib : ASC : ↑ Cmax : ↑ L'ampleur de l'augmentation dépend du moment de l'administration du ritonavir. Dû à l'inhibition de la BCRP (protéine de résistance au cancer du sein/ABCG2) et de la P-gp par lopinavir/ritonavir. | Des précautions d'emploi doivent être observées lors de l'administration d'afatinib et de Kaletra. Se reporter au RCP de l'afatinib pour les recommandations d'ajustement de la posologie. Surveiller les EI liés à l'afatinib. |
Céritinib | Les concentrations sériques peuvent être augmentées en raison de l'inhibition du CYP3A et de la P-gp par lopinavir/ritonavir. | Des précautions d'emploi doivent être observées lors de l'administration de céritinib et de Kaletra. Se reporter au RCP du céritinib pour les recommandations d'ajustement |
de la posologie. Surveiller les EI liés au céritinib. | ||
La plupart des inhibiteurs de la tyrosine kinase comme le dasatinib et le nilotinib, Vincristine, Vinblastine | La plupart des inhibiteurs de la tyrosine kinase comme le dasatinib et le nilotinib et également vincristine, vinblastine : risque d'augmentation des effets indésirables dus aux concentrations sériques plus élevées suite à l'inhibition du CYP3A4 par lopinavir/ritonavir. | Surveillance attentive de la tolérance de ces antinéoplasiques. |
Encorafénib | Les concentrations sériques peuvent être augmentées en raison de l'inhibition du CYP3A par le lopinavir/ritonavir. | L'administration concomitante d'encorafénib et de Kaletra peut augmenter l'exposition à l'encorafénib, ce qui peut augmenter le risque de toxicité, notamment le risque d'événements indésirables graves comme un allongement de l'intervalle QT. L'administration concomitante d'encorafénib et de Kaletra doit être évitée. Si l'on considère que le bénéfice est supérieur au risque et que Kaletra doit être utilisé, surveillez étroitement la sécurité du patient. |
Fostamatinib | Augmentation de l'exposition au métabolite R406 du fostamatinib. | La co-administration de fostamatinib et de Kaletra peut augmenter l'exposition au métabolite R406 du fostamatinib, entraînant des événements indésirables dose-dépendants comme une hépatotoxicité, une neutropénie, une hypertension ou des diarrhées. Se reporter au RCP du fostamatinib pour des recommandations sur la réduction de la dose si de tels événements surviennent. |
Ibrutinib | Les concentrations sériques peuvent être augmentées en raison de l'inhibition du CYP3A par lopinavir/ritonavir. | L'administration concomitante d'ibrutinib et de Kaletra peut augmenter l'exposition à l'ibrutinib, ce qui peut augmenter le risque de toxicité, y compris le risque de syndrome de lyse tumorale. L'administration concomitante d'ibrutinib et de Kaletra doit être évitée. Si l'on considère que le bénéfice est supérieur au risque et que Kaletra doit être utilisé, réduisez la dose d'ibrutinib à 140 mg et surveillez étroitement le patient pour tout signe de toxicité. |
Nératinib | Les concentrations sériques peuvent être augmentées en raison de l'inhibition du CYP3A par le ritonavir. | L'utilisation concomitante de nératinib avec Kaletra est contre- indiquée en raison du risque d'effets indésirables graves et/ou mettant en jeu le pronostic vital incluant une hépatotoxicité (voir rubrique Contre-indications). |
Vénétoclax | Dû à l'inhibition des CYP3A par lopinavir/ritonavir. | Les concentrations sériques peuvent être augmentées en raison de l'inhibition du CYP3A par lopinavir / ritonavir, entrainant une augmentation du risque de syndrome de lyse tumorale lors de l'initiation du traitement et pendant la phase de titration (voir rubrique Contre-indications et se reporter au RCP du vénétoclax). Chez les patients ayant terminé la phase de titration et recevant une dose quotidienne stable de vénétoclax, réduire la dose de vénétoclax d'au moins 75 % en cas d'administration avec des inibiteurs puissants du CYP3A (se reporter au RCP de vénétoclax pour les instructions posologiques). Les patients doivent être surveillés étroitement afin de rechercher tout signe de toxicité relatif à vénétoclax. |
Anticoagulants | ||
Warfarine | Warfarine : les concentrations peuvent être modifiées dû à l'induction du CYP2C9 lors de la co-administration avec lopinavir/ritonavir. | Il est recommandé de surveiller l'I.N.R. (International Normalised Ratio). |
Rivaroxaban (Ritonavir 600 mg deux fois par jour) | Rivaroxaban : ASC : ? 153 % Cmax : ? 55 % Dû à l'inhibition du CYP3A et du P-gp par lopinavir/ritonavir. | La co-administration de rivaroxaban et de Kaletra peut augmenter l'exposition au rivaroxaban, ce qui peut augmenter le risque de saignement. L'utilisation du rivaroxaban n'est pas recommandée chez les patients recevant un traitement concomitant avec Kaletra (voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi). |
Vorapaxar | Les concentrations sériques peuvent être augmentées en raison de l'inhibition du CYP3A par lopinavir/ritonavir. | La co-administration de vorapaxar et de Kaletra n'est pas recommandée (voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi et se reporter au RCP du vorapaxar). |
Anticonvulsivants | ||
Phénytoïne | Phénytoïne : les concentrations à l'état d'équilibre sont modérément diminuées dû à l'induction du CYP2C9 et du CYP2C19 par lopinavir/ritonavir. Lopinavir : les concentrations sont diminuées dû à l'induction du CYP3A par la phénytoïne. | La prudence est requise lors de l'administration de Kaletra avec la phénytoïne. Les concentrations de phénytoïne doivent être suivies en cas de co- administration avec Kaletra. Lors de la co-administration avec la phénytoïne, une augmentation posologique de Kaletra peut être envisagée. L'adaptation posologique n'a pas été évaluée en clinique. Kaletra ne doit pas être administré en une prise par jour avec la phénytoïne. |
Carbamazépine et Phénobarbital | Carbamazépine : Les concentrations sériques peuvent être augmentées dû à l'inhibition du CYP3A par lopinavir/ritonavir. Lopinavir : les concentrations peuvent être diminuées dû à l'induction du CYP3A par la carbamazépine et le phénobarbital. | La prudence est requise lors de l'administration de Kaletra avec la carbamazépine ou le phénobarbital. Les concentrations de carbamazépine et de phénobarbital doivent être suivies en cas de co-administration avec Kaletra. Lors de la co-administration avec la carbamazépine ou le phénobarbital, une augmentation posologique de Kaletra peut être envisagée. L'adaptation posologique n'a pas été évaluée en clinique. Kaletra ne doit pas être administré en une prise par jour avec la carbamazépine et le phénobarbital. |
Lamotrigine et Valproate | Lamotrigine : ASC : ? 50 % Cmax : ? 46 % Cmin : ? 56 % Dû à l'induction de la glucuronisation de lamotrigine. Valproate : ? | Les patients doivent être étroitement surveillés à la recherche d'une diminution de l'effet valproate lorsque Kaletra et l'acide valproïque ou le valproate sont co-administrés. Chez les patients débutant ou arrêtant Kaletra alors qu'ils prennent actuellement la dose d'entretien de lamotrigine : il peut être nécessaire d'augmenter la dose de lamotrigine si Kaletra est ajouté, ou de la diminuer si Kaletra est arrêté ; par conséquent, une surveillance du taux plasmatique de lamotrigine doit être réalisée, en particulier avant et pendant les 2 semaines après le début ou l'arrêt de Kaletra, afin de voir si un ajustement de la dose de lamotrigine est nécessaire. Chez les patients prenant actuellement Kaletra et débutant lamotrigine : aucun ajustement des doses recommandées pour la titration de lamotrigine ne devrait être nécessaire. |
Antidépresseurs et anxiolytiques | ||
Trazodone en dose unique (Ritonavir, 200 mg 2x/j) | Trazodone : ASC : ↑ 2,4 fois Des effets indésirables (nausées, sensations vertigineuses, hypotension et syncope) ont été observés suite à la co-administration de trazodone et de ritonavir. | On ne sait pas si l'association de Kaletra entraîne une augmentation similaire de l'exposition à la trazodone. L'association doit être utilisée avec prudence et une dose plus faible de trazodone doit être envisagée. |
Antifongiques | ||
Kétoconazole et Itraconazole | Kétoconazole, Itraconazole : les concentrations sériques peuvent être augmentées dû à l'inhibition du CYP3A par lopinavir/ritonavir. | Des posologies élevées de kétoconazole et d'itraconazole (> 200 mg/jour) ne sont pas recommandées. |
Voriconazole | Voriconazole : les concentrations peuvent être diminuées. | La co-administration de voriconazole et d'une faible dose de ritonavir (100 mg 2x/j) comme celle contenue dans Kaletra doit être évitée sauf si l'évaluation du rapport bénéfice/risque pour le patient justifie l'utilisation du voriconazole. |
Médicaments contre la goutte | ||
Colchicine dose unique (Ritonavir 200 mg deux fois par jour) | Colchicine : ASC : ↑ 3 fois Cmax : ↑ 1,8 fois En raison de l'inhibition des P-gp et/ou du CYP3A4 par le ritonavir. | L'administration concomitante de Kaletra avec la colchicine chez les patients présentant une insuffisance rénale et/ou hépatique est contre-indiquée du fait d'une augmentation potentielle des réactions graves et/ou mettant en jeu le pronostic vital liées à la colchicine telles que la toxicité neuromusculaire (dont rhabdomyolyse) (voir rubriques Contre-indications et Mises en garde et précautions d'emploi). Si le traitement par Kaletra est nécessaire, une réduction de la dose de colchicine ou une interruption du traitement par la colchicine sont recommandées chez les patients ayant une fonction rénale ou hépatique normale. Se référer au Résumé des Caractéristiques du Produit de la colchicine. |
Antihistaminiques | ||
Astémizole Terfénadine | Les concentrations sériques peuvent être augmentées dû à l'inhibition du CYP3A par lopinavir/ritonavir. | L'administration concomitante de Kaletra et d'astémizole et de terfénadine est contre-indiquée en raison d'une augmentation du risque d'arythmies graves induites par ces médicaments (voir rubrique Contre-indications). |
Anti-infectieux | ||
Acide fusidique | Acide fusidique : Augmentation des concentrations due à l'inhibition des CYP3A par lopinavir/ritonavir. | L'administration concomitante de Kaletra avec l'acide fusidique est contre-indiquée lorsque l'acide fusidique est utilisé dans des indications dermatologiques du fait de l'augmentation du risque d'effets indésirables liés à l'acide fusidique, notamment rhabdomyolyse (voir rubrique Contre-indications). Dans le cas d'infections ostéo-articulaires où la co-administration ne peut être évitée, une surveillance clinique étroite des effets indésirables |
musculaires est fortement recommandée (voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi). | ||
Antimycobactériens | ||
Bédaquiline (dose unique) (Lopinavir/ritonavir 400/100 mg 2x/j, doses multiples) | Bédaquiline : ASC: ↑ 22 % Cmax : ↔ Un effet plus prononcé sur l'exposition plasmatique à la bédaquiline peut être observé lors d'une co-administration prolongée avec le lopinavir/ritonavir. Inhibition du CYP3A4 probablement due au lopinavir/ritonavir. | En raison du risque d'effets indésirables liés à la bédaquiline, l'association de la bédaquiline et de Kaletra doit être évitée. Cependant, si le bénéfice l'emporte sur le risque, la co- administration de bédaquiline et de Kaletra doit être réalisée avec prudence. Une surveillance plus fréquente de l'électrocardiogramme et une surveillance des transaminases sont recommandées (voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi et se référer au RCP de la bédaquiline). |
Délamanide (100 mg 2x/j) (Lopinavir/ritonavir 400/100 mg 2x/j) | Délamanide : ASC: ↑ 22 % DM-6705 (métabolite actif du délamanide) : ASC : ↑ 30 % Un effet plus prononcé sur l'exposition plasmatique au DM-6705 peut être observé lors d'une co-administration prolongée avec le lopinavir/ritonavir. | En raison du risque d'allongement de l'intervalle QTc associé au DM-6705, si une administration concomitante de délamanide avec de Kaletra est considérée comme nécessaire, il est recommandé d'effectuer une surveillance très fréquente par ECG pendant toute la période de traitement par délamanide (voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi et se reporter au RCP du délamanide). |
Rifabutine, 150 mg 1x/j | Rifabutine (molécule-mère et métabolite actif 25-O- désacétyl) : ASC : ↑ 5,7 fois Cmax : ↑ 3,5 fois | Lorsque la rifabutine est administrée avec Kaletra, une dose de rifabutine de 150 mg administrée 3 fois par semaine à jours fixes (par exemple, lundi- mercredi-vendredi) est recommandée. Une surveillance accrue des effets indésirables associés à la rifabutine, dont la neutropénie et l'uvéite, est nécessaire du fait de l'augmentation attendue de l'exposition à la rifabutine. Une réduction posologique supplémentaire de la rifabutine à 150 mg deux fois par semaine à des jours fixes est recommandée chez les patients ne tolérant pas la dose de 150 mg trois fois par semaine. Il convient de noter que la posologie de 150 mg deux fois par semaine pourrait ne pas permettre une exposition optimale à la rifabutine, |
conduisant ainsi à un risque de résistance à la rifamycine et à l'échec du traitement. Aucun ajustement de dose n'est nécessaire pour Kaletra. | ||
Rifampicine | Lopinavir : | La co-administration de Kaletra |
des diminutions importantes | avec la rifampicine n'est pas | |
des concentrations de | recommandée car les diminutions | |
lopinavir peuvent être | importantes des concentrations | |
observées dû à l'induction du | plasmatiques de lopinavir | |
CYP3A par la rifampicine. | peuvent diminuer | |
significativement son efficacité | ||
thérapeutique. Une adaptation | ||
posologique de Kaletra à | ||
400 mg/400 mg (c'est-à-dire | ||
Kaletra 400/100 mg + ritonavir | ||
300 mg) deux fois par jour a | ||
permis de compenser l'effet | ||
inducteur sur le CYP 3A4 de la | ||
rifampicine. Cependant, une telle | ||
adaptation posologique peut être | ||
associée à une élévation des | ||
ALAT/ASAT et à une | ||
augmentation des troubles gastro- | ||
intestinaux. Par conséquent cette | ||
co-administration doit être évitée | ||
à moins qu'elle ne soit jugée | ||
strictement nécessaire. Si la co- | ||
administration ne peut être | ||
évitée, l'augmentation de | ||
posologie de Kaletra à | ||
400 mg/400 mg deux fois par | ||
jour associée à la rifampicine doit | ||
se faire sous étroite surveillance | ||
de la tolérance et des | ||
concentrations plasmatiques. La | ||
posologie de Kaletra doit être | ||
augmentée progressivement après | ||
que le traitement par la | ||
rifampicine a été instauré (voir | ||
rubrique Mises en garde et précautions d'emploi). |
Antipsychotiques | ||
Lurasidone | Augmentation attendue des concentrations de lurasidone due à l'inhibition des CYP3A par lopinavir/ritonavir. | L'administration concomitante avec la lurasidone est contre- indiquée (voir rubrique Contre-indications). |
Pimozide | Augmentation attendue des concentrations de pimozide due à l'inhibition des CYP3A par lopinavir/ritonavir. | L'administration concomitante de Kaletra et de pimozide est contre-indiquée car elle peut augmenter le risque d'anomalies hématologiques graves ou d'autres effets indésirables graves induits par ce médicament (voir rubrique Contre-indications). |
Quétiapine | Augmentation attendue des concentrations de quétiapine due à l'inhibition des CYP3A par lopinavir/ritonavir. | L'administration concomitante de Kaletra et de quétiapine est contre-indiquée car elle peut augmenter la toxicité liée à la quétiapine. |
Benzodiazépines | ||
Midazolam | Midazolam [voie orale] : ASC : ↑ 13 fois Midazolam [voie parentérale] : ASC : ↑ 4 fois Dû à l'inhibition du CYP3A par lopinavir/ritonavir. | Kaletra ne doit pas être co- administré avec le midazolam administré par voie orale (voir rubrique Contre-indications), tandis que des précautions doivent être prises en cas de co-administration de Kaletra avec le midazolam administré par voie parentérale. Si Kaletra est co-administré avec du midazolam administré par voie parentérale, cela doit être realisé dans une unité de soins intensifs (USI) ou dans une structure similaire afin d'assurer une surveillance clinique étroite et une prise en charge médicale appropriée en cas de dépression respiratoire et/ou de sédation prolongée. Un ajustement de la posologie du midazolam doit être envisagé, particulièrement si plus d'une dose de midazolam est administrée. |
Agoniste du récepteur bêta2-adrénergique (longue durée d'action) | ||
Salmétérol | Salmétérol : Augmentation attendue des concentrations due à l'inhibition des CYP3A par lopinavir/ritonavir. | L'association peut conduire à une augmentation du risque d'effets indésirables cardiovasculaires liés au salmétérol, notamment un allongement de l'intervalle QT, des palpitations et une tachycardie sinusale. De ce fait, l'administration concomitante de Kaletra avec le salmétérol n'est pas recommandée (voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi). |
Inhibiteurs des canaux calciques | ||
Félodipine, Nifédipine et Nicardipine | Félodipine, Nifédipine, Nicardipine : les concentrations peuvent être augmentées dû à l'inhibition du CYP3A par lopinavir/ritonavir. | Une surveillance clinique de l'efficacité et des effets indésirables est recommandée quand ces médicaments sont administrés concomitamment à Kaletra. |
Corticostéroïdes | ||
Dexaméthasone | Lopinavir : les concentrations peuvent être diminuées dû à l'induction du CYP3A par la dexaméthasone. | Une surveillance clinique de l'efficacité virologique est recommandée quand ces médicaments sont co-administrés avec Kaletra. |
Propionate de fluticasone, budésonide, triamcinolone par voies inhalée, nasale ou injectable | Propionate de fluticasone, 50 µg 4 fois par jour par voie nasale : Concentrations plasmatiques : ↑ Taux de cortisol : ↓ 86 % | Des effets plus importants sont attendus lorsque le propionate de fluticasone est inhalé. Des effets systémiques liés à la corticothérapie tels qu'un syndrome de Cushing ou une inhibition de la fonction surrénalienne ont été rapportés chez des patients recevant le ritonavir associé au propionate de fluticasone inhalé ou administré par voie nasale ; ces effets pourraient également survenir avec d'autres corticostéroïdes métabolisés par le CYP3A comme le budésonide et la triamcinolone. Par conséquent, l'administration concomitante de Kaletra et de ces glucocorticoïdes n'est pas recommandée, à moins que le bénéfice attendu pour le patient ne l'emporte sur le risque d'effets systémiques de la corticothérapie (voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi). Dans ce cas, une réduction des doses de glucocorticoïdes, ou le passage à un glucocorticoïde qui n'est pas un substrat du CYP3A4 (par exemple, la béclométasone) devra être envisagé et s'accompagner d'une surveillance étroite des effets locaux et systémiques. De plus, lors de l'arrêt des glucocorticoïdes, la diminution progressive de la posologie devra être réalisée sur une période plus longue. |
Inhibiteurs de la phosphodiestérase 5 (PDE5) | ||
Avanafil (ritonavir, 600 mg 2x/j) | Avanafil : ASC: ↑ 13 fois Dû à l'inhibition du CYP3A par lopinavir/ritonavir. | L'utilisation d'avanafil avec Kaletra est contre-indiquée (voir rubrique Contre-indications). |
Tadalafil | Tadalafil : ASC : ↑ 2 fois Dû à l'inhibition du CYP3A4 par lopinavir/ritonavir. | Dans le traitement de l'hypertension artérielle pulmonaire : La co-administration de Kaletra avec le sildénafil est contre- indiquée (voir rubrique Contre-indications). La co-administration de Kaletra avec le tadalafil n'est pas recommandée. Dans le cas de troubles érectiles : Une attention particulière doit être portée lors de la prescription de sildénafil ou de tadalafil à des patients recevant Kaletra, avec une surveillance accrue des effets indésirables dont hypotension, syncope, troubles de la vision et érection prolongée (voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi). En cas de co-administration avec Kaletra, les doses de sildénafil ne doivent jamais dépasser 25 mg par 48 heures et celles de tadalafil ne doivent jamais dépasser 10 mg par 72 heures. |
Sildénafil | Sildénafil : ASC : ↑ 11 fois Dû à l'inhibition du CYP3A par lopinavir/ritonavir. | |
Vardénafil | Vardénafil : ASC : ↑ 49 fois Dû à l'inhibition du CYP3A par lopinavir/ritonavir. | L'utilisation de vardénafil avec Kaletra est contre-indiquée (voir rubrique Contre-indications). |
Alcaloïdes de l'ergot de seigle | ||
Dihydroergotamine, ergonovine, ergotamine, méthylergonovine | Les concentrations sériques peuvent être augmentées dû à l'inhibition du CYP3A par lopinavir/ritonavir. | L'administration concomitante de Kaletra et d'alcaloïdes de l'ergot de seigle est contre-indiquée car elle peut entrainer une toxicité aiguë des alcaloïdes de l'ergot de seigle dont vasospasmes et ischémie (voir rubrique Contre-indications). |
Agents de la motilité gastro-intestinale | ||
Cisapride | Les concentrations sériques peuvent être augmentées dû à l'inhibition du CYP3A par lopinavir/ritonavir. | L'administration concomitante de Kaletra et de cisapride est contre-indiquée car elle peut augmenter le risque d'arythmies graves induites par ce médicament (voir rubrique Contre-indications). |
Antiviraux anti-VHC à action directe | ||
Elbasvir/grazoprévir (50/200 mg 1x/j) | Elbasvir : ASC : ↑ 2,71 fois Cmax : ↑ 1,87 fois C24 : ↑ 3,58 fois Grazoprévir : ASC : ↑ 11,86 fois Cmax : ↑ 6,31 fois C24 : ↑ 20,70 fois (combinaisons de mécanismes incluant une inhibition des CYP3A) Lopinavir : ↔ | L'administration concomitante d'elbasvir/grazoprévir avec Kaletra est contre-indiquée (voir rubrique Contre-indications). |
Glécaprévir/pibrentasvir | Les concentrations sériques peuvent être augmentées dû à l'inhibition de la P- glycoprotéine, de la BCRP et de l'OATP1B par lopinavir/ritonavir. | L'administration concomitante de glécaprévir/pibrentasvir avec Kaletra n'est pas recommandée du fait du risque augmenté d'élévations des ALAT associée à l'augmentation d'exposition du glécaprévir. |
Ombitasvir/paritaprévir/ritonavir + dasabuvir (25/150/100 mg 1x/j + 400 mg 2x/j) Lopinavir/ritonavir 400/100 mg 2x/j | Ombitasvir : ↔ Paritaprévir : ASC : ↑ 2,17 fois Cmax : ↑ 2,04 fois Cmin : ↑ 2,36 fois (inhibition des CYP3A/des transporteurs d'efflux) Dasabuvir : ↔ Lopinavir : ↔ | La co-administration est contre indiquée. Lopinavir/ritonavir 800/200 mg 1x/j était administré avec de l'ombitasvir/paritaprévir/ritonavir avec ou sans dasabuvir. L'effet sur les antiviraux à action directe et sur le lopinavir était similaire à celui observé lors de l'administration de 400/100 mg 2x/j de lopinavir/ritonavir (voir rubrique Contre-indications). |
Ombitasvir/paritaprévir/ritonavir (25/150/100 mg 1x/j) Lopinavir/ritonavir 400/100 mg 2x/j | Ombitasvir : ↔ Paritaprévir : ASC : ↑ 6,10 fois Cmax : ↑ 4,76 fois Cmin : ↑ 12,33 fois (inhibition des CYP3A/des transporteurs d'efflux) Lopinavir : ↔ |
Sofosbuvir/velpatasvir/ voxilaprévir | Les concentrations sériques de sofosbuvir, velpatasvir et voxilaprévir peuvent être augmentées en raison de l'inhibition de la P- glycoprotéine, de la BCRP et de l'OATP1B1/3 par lopinavir/ritonavir. Cependant, seule l'augmentation de l'exposition au voxilaprévir est considérée comme cliniquement pertinente. | Il n'est pas recommandé de co administrer Kaletra avec sofosbuvir/velpatasvir/ voxilaprévir. |
Inhibiteurs de protéase du VHC | ||
Siméprévir 200 mg une fois par jour (ritonavir 100 mg 2x/j) | Siméprévir : ASC : ↑ 7,2 fois Cmax : ↑ 4,7 fois Cmin : ↑ 14,4 fois | Il n'est pas recommandé de co- administrer Kaletra avec siméprévir. |
Médicaments à base de plantes | ||
Millepertuis (Hypericum perforatum) | Lopinavir : les concentrations peuvent être diminuées dû à l'induction du CYP3A par des préparations à base de plantes contenant du millepertuis. | Les préparations à base de plantes contenant du millepertuis ne doivent pas être associées à du lopinavir et du ritonavir. Si un patient prend déjà du millepertuis, la prise du millepertuis doit être arrêtée et la charge virale doit être contrôlée si possible. Les concentrations de lopinavir et de ritonavir peuvent augmenter à l'arrêt du millepertuis. Un ajustement posologique de Kaletra peut être nécessaire. L'effet inducteur peut persister durant au moins 2 semaines après l'arrêt du traitement à base de millepertuis (voir rubrique Contre-indications). En conséquence, Kaletra peut être administré en toute sécurité, 2 semaines après l'arrêt du traitement à base de millepertuis. |
Immunosuppresseurs | ||
Ciclosporine, Sirolimus (rapamycine) et Tacrolimus | Ciclosporine, Sirolimus (rapamycine), Tacrolimus : les concentrations peuvent être augmentées dû à l'inhibition du CYP3A par lopinavir/ritonavir. | Il est recommandé de surveiller plus fréquemment les concentrations thérapeutiques jusqu'à ce que les concentrations plasmatiques de ces médicaments soient stabilisées. |
Hypolipémiants | ||
Lovastatine et Simvastatine | Lovastatine, Simvastatine : les concentrations plasmatiques peuvent être fortement augmentées dû à l'inhibition du CYP3A par lopinavir/ritonavir. | Les augmentations des concentrations plasmatiques des inhibiteurs de l'HMG-CoA réductase pouvant provoquer des myopathies voire des rhabdomyolyses, l'association de ces médicaments avec Kaletra est contre-indiquée (voir rubrique Contre-indications). |
Agents modifiant les lipides | ||
Lomitapide | Les inhibiteurs du CYP3A4 augmentent l'exposition au lomitapide, les inhibiteurs puissants induisant une augmentation de l'exposition d'un facteur 27 environ. Augmentation attendue des concentrations de lomitapide due à l'inhibition des CYP3A par lopinavir/ritonavir. | L'utilisation concomitante avec Kaletra est contre-indiquée (voir le Résumé des Caractéristiques du Produit de lomitapide) (voir rubrique Contre-indications). |
Atorvastatine | Atorvastatine : ASC : ↑ 5,9 fois Cmax : ↑ 4,7 fois Dû à l'inhibition du CYP3A par lopinavir/ritonavir. | L'association de Kaletra avec l'atorvastatine n'est pas recommandée. Si l'utilisation de l'atorvastatine est considérée comme strictement nécessaire, la plus faible dose possible d'atorvastatine doit être administrée avec une surveillance accrue des effets indésirables (voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi). |
Rosuvastatine, 20 mg 1x/j | Rosuvastatine : ASC : ↑ 2 fois Cmax : ↑ 5 fois Bien que la rosuvastatine soit faiblement métabolisée par le CYP3A4, une augmentation de ses concentrations plasmatiques a été observée. Le mécanisme de cette interaction pourrait résulter de l'inhibition de transporteurs protéiques. | La prudence est recommandée et des réductions posologiques doivent être envisagées en cas de co-administration de Kaletra avec la rosuvastatine (voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi). |
Fluvastatine ou Pravastatine | Fluvastatine, Pravastatine : Aucune interaction cliniquement pertinente n'est attendue. La pravastatine n'est pas métabolisée par le CYP450. La fluvastatine est partiellement métabolisée par le CYP2C9. | Si un traitement avec un inhibiteur de l'HMG-CoA réductase est indiqué, la fluvastatine ou la pravastatine sont recommandées. |
Opioïdes | ||
Buprénorphine, 16 mg 1x/j | Buprénorphine : ↔ | Aucun ajustement posologique n'est nécessaire. |
Méthadone | Méthadone : ↓ | La surveillance des concentrations plasmatiques de méthadone est recommandée. |
Contraceptifs oraux | ||
Éthinylestradiol | Éthinylestradiol : ↓ | En cas d'association de Kaletra et de contraceptifs contenant de l'éthinylestradiol (quelle que soit la formulation du contraceptif, par exemple orale ou patch), des méthodes contraceptives additionnelles doivent être utilisées. |
Sevrage tabagique | ||
Bupropion | Bupropion et son métabolite actif, hydroxybupropion : ASC et Cmax ↓ ~50 %. Cet effet peut être dû à l'induction du métabolisme du bupropion. | Si la co-administration de Kaletra avec du bupropion est inévitable, elle doit être réalisée sous étroite surveillance clinique de l'efficacité du bupropion, sans dépasser les doses recommandées, malgré l'induction métabolique constatée. |
Traitement substitutif de l'hormone thyroïdienne | ||
Lévothyroxine | Des cas post- commercialisation ont été rapportés indiquant une interaction potentielle entre les produits contenant du ritonavir et la lévothyroxine. | La thyréostimuline (TSH) doit être surveillée chez les patients traités par la lévothyroxine au moins le premier mois après le début et/ou la fin du traitement par lopinavir/ritonavir. |
Agents vasodilatateurs | ||
Bosentan | Lopinavir - ritonavir : Les concentrations plasmatiques de lopinavir/ritonavir peuvent diminuer du fait de l'induction du CYP3A4 par le bosentan. Bosentan : ASC : ↑ 5 fois Cmax : ↑ 6 fois Augmentation initiale de la Cmin de bosentan d'environ 48 fois. Due à l'inhibition du CYP3A4 par lopinavir/ritonavir. | Des précautions d'emploi doivent être observées lors de l'administration de Kaletra avec le bosentan. Lorsque Kaletra est administré de manière concomitante avec le bosentan, l'efficacité du traitement de l'infection par le VIH doit être surveillée et les signes de toxicité du bosentan doivent être attentivement recherchés chez les patients, particulièrement pendant la première semaine de co- administration. |
Riociguat | Les concentrations sériques peuvent être augmentées en raison de l'inhibition du CYP3A et de la P-pg par lopinavir/ritonavir. | La co-administration de riociguat et de Kaletra n'est pas recommandée (voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi et se reporter au RCP du riociguat). |
Autres médicaments | ||
En tenant compte des profils métaboliques connus, aucune interaction cliniquement pertinente n'est attendue lors de l'association de Kaletra avec la dapsone, le triméthoprime/sulfaméthoxazole, l'azithromycine ou le fluconazole. |
KALETRA_07102020_AVIS_CT18907
Télécharger le documentKALETRA_12122018_AVIS_CT17366
Télécharger le documentConservation des médicaments en cas de vague de chaleur
Télécharger le documentQ/R « Vous et votre traitement en cas de vague de chaleur »
Télécharger le documentMise au point sur le bon usage des médicaments en cas de vague de chaleur
Télécharger le documentVICTRELIS : interactions médicamenteuses.
Télécharger le documentPoints d'information sur les dossiers discutés en commission d'AMM - Séance du jeudi 28 avril 2011
Télécharger le documentCopovidone, Sorbitan laurate, Silice colloïdale, Fumarate de stéaryle sodique, Pelliculage : Hypromellose, Titane dioxyde, Macrogol, Hydroxypropylcellulose, Talc, Silice colloïdale, Macrogol, Oxyde ferrique, Polysorbate 80
ABBVIE
10, rue d'Arcueil
94528
RUNGIS CEDEX
Code UCD7 : 9286995
Code UCD13 : 3400892869957
Code CIS : 67969992
T2A médicament : Non
Laboratoire exploitant : ABBVIE
Prix vente TTC : 304.64€
Taux de TVA : 2.1%
TFR (Tarif Forfaitaire de Responsabilité) : Non
Base de remboursement : 304.64€
Taux SS : 100%
Agréments collectivités : Oui
Code acte pharmacie : PH1
Date AMM : 27/06/2006
Rectificatif AMM : 23/04/2021
Marque : KALETRA
Gamme : Sans gamme
Code GTIN13 : 3400949409648
Référence LPPR : Aucune
KALETRA 200 mg/50 mg, comprimé pelliculé, boîte de 3 plaquettes de 40 (détails indisponibles)
KALETRA 200 mg/50 mg, comprimé pelliculé, boîte de 1 flacon de 120
LOPINAVIR/RITONAVIR MYLAN 200 mg/50 mg, comprimé pelliculé, boîte de 120 plaquettes thermoformées de 1
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