METHADONE
Les gammes de produits
Remboursable
Sur prescription seulement
Forme :
Sirop
Catégories :
Neurologie-psychiatrie, Etats de dépendance, Désintoxication des opiacés, Substitution aux opiacés, Méthadone
Principes actifs :
Méthadone chlorhydrate
Pharmacodépendance majeure aux opiacés
Adulte . Traitement de substitution. Pharmacodépendance majeure aux opiacés (implicite)
dix (10) mg un(e) (1) fois par jour.
ou un(e) (1) récipient unidose un(e) (1) fois par jour.
Voie orale
Agitation
Aménorrhée
Asthénie
Bradycardie
Céphalée
Choc
Convulsions
Douleur abdominale
Dysménorrhée
Fatigue
Galactorrhée
Gynécomastie
Hyperprolactinémie
Hypoglycémie
Hypotension
Insomnie
Palpitation
Prise de poids
Rétention urinaire
Tachycardie
Thrombopénie
Torsades de pointes
Urticaire
Insuffisance surrénalienne
Syncope
Etat confusionnel
Arythmie
Allongement de l'intervalle QT
Dépression respiratoire
Myosis
Oedème périphérique
Malaise
Arrêt cardiaque
Diminution de la libido
Bouche sèche
Dépendance
Désorientation
Trouble visuel
Prurit cutané
Arrêt respiratoire
Bouffée congestive
Rash cutané
Trouble psychiatrique
Douleur biliaire
Hallucination
Appétit diminué
Testostérone augmentée
Dysérection
Hypogonadisme
Chez le sujet pharmacodépendant aux opioïdes lors de la mise en place du traitement par la méthadone, les effets indésirables les plus fréquents sont : euphorie, vertiges, somnolence, nausées, vomissements, constipation, sédation, hypersudation, dysurie, oedèmes.
Chez le sujet pharmacodépendant aux opioïdes traité par la méthadone en phase d'entretien, les effets indésirables les plus fréquents sont : hypersudation, nausées, constipation.
Depuis la commercialisation des gélules de METHADONE AP-HP, des cas fatals d'ingestion accidentelle, en particulier chez des enfants, ont été rapportés (voir rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi).
Les effets indésirables ci-dessous sont classés par système organe et par fréquence. Les fréquences issues des essais cliniques sont classées en : très fréquent (=1/10), fréquent (=1/100 à <1/10), peu fréquent (=1/1 000 à <1/100), rare (= 1/10 000 à < 1/1 000), très rare (< 1/10 000), indéterminé (la fréquence ne peut pas être estimée sur la base des données disponibles).
La fréquence des effets indésirables listés ci-dessous est indéterminée :
1 : Des cas réversibles de thrombopénie ont été rapportés chez des patients dépendants aux opioïdes avec hépatite chronique
2 : Elévation de la prolactine lors de l'administration à long terme
3 : Effets indésirables les plus fréquents chez les sujets pharmacodépendants aux opioïdes lors de la mise en place du traitement par la méthadone
4 : Effets indésirables les plus sévères
5 : Effets indésirables les plus fréquents chez les sujets pharmacodépendants aux opioïdes traités par la méthadone en phase d'entretien
6 : Symptomatique
Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet : https://signalement.social-sante.gouv.fr.
Voir plus
Grossesse
La méthadone traverse la barrière placentaire. Compte-tenu des données disponibles et du bénéfice maternel et foetal, l'utilisation de la méthadone est possible au cours de la grossesse quel qu'en soit le terme.
En cours de grossesse, des doses plus importantes de méthadone sont parfois nécessaires pour l'équilibre du traitement.
La prise chronique de méthadone par la mère en fin de grossesse, quelle que soit la dose, peut être à l'origine d'un syndrome de sevrage aux opioïdes chez le nouveau-né dont l'apparition peut être retardée de plusieurs heures à quelques jours.
En cas d'utilisation régulière pendant la grossesse, une surveillance néonatale doit être réalisée afin de prévenir le risque de dépression respiratoire ou de syndrome de sevrage chez le nouveau-né.
Allaitement
De petites quantités de méthadone sont excrétées dans le lait maternel. La décision de recommander l'allaitement doit tenir compte de l'avis d'un spécialiste. Il convient de prendre en considération si la femme reçoit une dose d'entretien stable de méthadone et si elle continue de consommer des substances illicites.
Si l'allaitement est envisagé, la dose de méthadone doit être aussi faible que possible. Les prescripteurs doivent conseiller aux femmes qui allaitent de surveiller le nourrisson afin de déceler tout signe de sédation et de dépression respiratoire et de contacter immédiatement un service d'aide médicale urgente si cela se produit.
Bien que la quantité de méthadone excrétée dans le lait maternel ne soit pas suffisante pour éviter complètement les symptômes de sevrage chez les nourrissons allaités, cela peut atténuer la gravité du syndrome de sevrage néonatal. S'il est nécessaire d'interrompre l'allaitement, cela doit être fait progressivement car un sevrage brutal pourrait augmenter les symptômes de sevrage chez le nourrisson.
Fertilité
L'utilisation chronique d'opioïdes peut entraîner une fertilité réduite chez les femmes et les hommes en âge de procréer.
Des études chez des hommes inclus dans des programmes de substitution avec la méthadone ont montré que la méthadone diminue la testostérone sérique et déprime nettement le volume de l'éjaculat et la motilité des spermatozoïdes.
Mises en garde spéciales
Ce médicament est un dérivé morphinique dont la prescription est exclusivement réservée au traitement de substitution aux opioïdes.
Le succès du traitement est fortement corrélé à la posologie et aux mesures médico-psychologiques et socio-éducatives associées.
Le traitement peut révéler des troubles psychiatriques nécessitant une prise en charge pluridisciplinaire, adaptée à chaque patient.
Dépression du SNC et respiratoire
Des cas de décès par dépression respiratoire ont été rapportés avec la méthadone. Le risque de dépression respiratoire et de décès est plus important pendant la période d'initiation du traitement et lors de la reprise du traitement après une période de sevrage (perte de tolérance).
La prise de méthadone avec de l'alcool ou des dépresseurs du système nerveux central (tels que tranquillisants, sédatifs, hypnotiques) peut augmenter le risque de dépression du système nerveux central.
La surveillance et l'évaluation des patients pendant la première semaine sont primordiales. En effet lors de l'administration de méthadone, l'état d'équilibre est obtenu tardivement, avec en particulier un risque d'augmentation de la concentration plasmatique entre le 4ème et le 6ème jour, d'où une vigilance clinique accrue pendant cette période.
L'utilisation concomitante de méthadone et de médicaments sédatifs tels que les benzodiazépines ou des médicaments apparentés peut entraîner une sédation, une dépression respiratoire, un coma et le décès. Par conséquent, les patients recevant des dépresseurs du système nerveux central et de la méthadone doivent être encore plus étroitement surveillés pour détecter les signes de dépression respiratoire, de sédation et d'hypotension.
En raison de ces risques, la prescription concomitante de ces médicaments sédatifs devrait être réservée aux patients pour lesquels il n'existe pas d'autres options thérapeutiques.
Dans le cas d'une décision de prescrire la méthadone en même temps que des médicaments sédatifs, la dose efficace la plus faible doit être utilisée et la durée du traitement doit être aussi courte que possible (voir rubrique Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions).
Le patient devra être étroitement surveillé afin de détecter des signes et symptômes de dépression respiratoire et de sédation. Par conséquent, il est fortement recommandé d'informer le patient et son entourage d'être attentifs à ces symptômes (voir rubrique Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions).
La prise concomitante de méthadone avec des boissons alcoolisées ou des médicaments contenant de l'alcool est déconseillée (voir rubrique Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions).
Addiction/Accoutumance/Dépendance/Trouble de l'usage d'opioïdes (abus et dépendance)
La méthadone est un antalgique opioïde et est intrinsèquement très addictive. Elle présente une longue demi-vie, et peut donc s'accumuler. Une dose unique permettant de soulager les symptômes peut, en cas de prise quotidienne, entraîner une accumulation et, potentiellement, le décès.
Comme avec les autres opioïdes, une accoutumance ainsi qu'une dépendance physique et/ou psychologique peuvent s'installer en cas d'administration répétée de méthadone.
L'abus ou le mésusage intentionnel de CHLORHYDRATE DE METHADONE AP-HP peut entraîner un surdosage et/ou le décès.
Le risque d'apparition d'un trouble de l'usage d'opioïde est plus élevé chez les patients présentant des antécédents personnels et/ou familiaux (parent ou frère/soeur) de troubles liés à la consommation de substances (notamment d'un trouble de l'usage d'alcool), chez les fumeurs et chez les patients présentant des antécédents personnels d'autres troubles mentaux (p. ex., trouble dépressif majeur, anxiété et troubles de la personnalité).
L'apparition de signes de conduite toxicophile (p. ex., demande précoce de renouvellement d'ordonnance) doit être surveillée. Cela inclut un examen de la consommation concomitante d'opioïdes et de médicaments psychoactifs (p. ex. benzodiazépines). Chez les patients présentant des signes et symptômes de TUO, une consultation avec un addictologue doit être envisagée.
Syndrome de sevrage
Des dépendances physique et psychique peuvent apparaître au cours d'un traitement par méthadone. L'arrêt brutal du traitement entraîne l'apparition d'un syndrome de sevrage aux opioïdes et une diminution de la tolérance acquise.
Le syndrome de sevrage peut se manifester par les symptômes suivants : agitation, larmoiement, éternuement, rhinorrhée, bâillements, sudation, frissons, tremblements, mydriase, irritabilité, anxiété, douleurs des extrémités, douleur dorsale, arthralgie, myalgie, contracture musculaire, spasme musculaire, faiblesse, crampes abdominales, insomnie, nausées, anorexie, vomissements, diarrhée, hausse de la tension artérielle, de la fréquence respiratoire ou de la fréquence cardiaque, piloérection et fièvre.
L'apparition de ce syndrome de sevrage sera évitée par une diminution progressive des doses.
Mésusage / Usage détourné
Le risque de mésusage de ce médicament est à surveiller. L'usage détourné peut entraîner des effets indésirables graves pouvant être fatals. Il est recommandé, lors de chaque consultation, de vérifier l'absence de pratique d'injection par le patient.
Ingestion accidentelle
La dose létale de la méthadone est de l'ordre de 1 mg/kg pour les enfants et les personnes naïves ou peu dépendantes aux opioïdes. Afin d'éviter tout risque d'ingestion accidentelle, les patients doivent être avertis de mettre les flacons en sûreté, de ne jamais ouvrir à l'avance les flacons, de les tenir hors de portée et de la vue des enfants et de ne pas prendre ce médicament devant les enfants. Un service d'urgence doit être contacté immédiatement en cas d'ingestion accidentelle ou de suspicion d'ingestion (voir rubrique Effets indésirables).
Mise à disposition de naloxone
Lors de l'instauration, du renouvellement du traitement par méthadone, en cas d'arrêt programmé (en raison de la perte de tolérance pharmacodynamique), ou de reprise de méthadone ou dans toute situation d'utilisation anormale (ingestion accidentelle, notamment par un enfant ou une personne naïve ou peu dépendante), il est recommandé de mettre systématiquement à la disposition des patients et de leur entourage un kit de naloxone prête à l'emploi disponible avec ou sans ordonnance. Ces personnes peuvent être exposées à un risque de surdosage d'opioïdes (voir rubrique Posologie et mode d'administration).
La co-prescription systématique de naloxone doit être associée à une éducation appropriée du patient et / ou de l'entourage en cas de surdosage : situations à risques, signes / symptômes, utilisation appropriée de naloxone pour la réanimation et instructions pour l'orientation vers les soins d'urgence (voir rubrique Surdosage).Allongement de l'intervalle QT et torsades de pointe
Des cas d'allongement de l'intervalle QT et de torsades de pointe pouvant aboutir à une mort subite d'origine cardiaque ont été rapportés au cours de traitements par la méthadone, principalement à des posologies élevées (> 120 mg/j). La méthadone doit être administrée avec précaution, sous surveillance clinique, électrolytique (surveillance étroite de la kaliémie et de la magnésémie) et ECG, aux patients présentant un risque d'allongement de l'intervalle QT, c'est à dire en cas :
· d'antécédent connu d'allongement du QT (congénital ou acquis),
· d'antécédents familiaux de mort subite,
· de posologie élevée, supérieure à 120 mg/j,
· de pathologie cardiaque évoluée,
· de traitements médicamenteux connus pour provoquer une hypokaliémie, ou pour entraîner une bradycardie, ou pour inhiber significativement le métabolisme de la méthadone (voir rubrique. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions),
· de traitements médicamenteux susceptibles de donner des torsades de pointe : antiarythmiques de classe Ia (disopyramide, hydroquinidine, quinidine), antiarythmiques de classe III (amiodarone, dronédarone, sotalol), certains antiparasitaires (chloroquine, halofantrine, luméfantrine, pentamidine), arsénieux, certains macrolides (érythromycine IV, spiramycine), certains neuroleptiques (amilsupride, chlorpromazine, cyamémazine, dropéridol, flupentixol, fluphénazine, halopéridol, lévomépromazine, pimozide, pipampérone, pipotiazine, quétiapine, sulpiride, tiapride, zuclopenthixol), crizotinib, délamanid, hydroxychloroquine, moxifloxacine, méquitazine, prucalopride, sulfaméthoxazole + triméthoprime, torémifène, vandétanib, vincamine IV.
·
La consommation de cocaïne pendant le traitement par méthadone est déconseillée car elle expose à un risque majoré de troubles du rythme ventriculaire notamment de torsades de pointe, pouvant provoquer une mort subite ou un arrêt cardiaque (voir rubrique Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions).
Pour les patients présentant un allongement marqué de l'intervalle QT (> 500 ms) ou un autre trouble de la conduction, l'avis d'un cardiologue est recommandé avant l'instauration du traitement. Si cette anomalie est découverte pendant le traitement sous méthadone, une réévaluation du rapport bénéfice/risque doit être envisagée. Une diminution de la dose de méthadone, une modification du traitement associé susceptible de donner des torsades de pointe, ainsi que la suppression des autres facteurs de risque pourraient être nécessaires.
Insuffisance surrénalienne
Les analgésiques opioïdes peuvent provoquer une insuffisance surrénalienne réversible nécessitant une surveillance et un traitement de substitution par glucocorticoïdes. Les symptômes de l'insuffisance surrénalienne peuvent inclure des nausées, des vomissements, une perte d'appétit, de la fatigue, une faiblesse, des vertiges ou une hypotension artérielle.
Diminution des hormones sexuelles et augmentation de la prolactine
L'utilisation à long terme d'analgésiques opioïdes peut être associée à une diminution des taux d'hormones sexuelles et à une augmentation de la prolactine. Les symptômes peuvent inclure une diminution de la libido, une impuissance ou une aménorrhée.
Hypoglycémie
Une hypoglycémie a été observée dans un contexte de surdosage en méthadone ou d'une augmentation de la dose. Une surveillance régulière de la glycémie est recommandée lors de l'augmentation de la dose (voir rubriques Effets indésirables et Surdosage).
Syndrome sérotoninergique
L'utilisation concomitante de méthadone avec certains médicaments peut entraîner un syndrome sérotoninergique justifiant l'arrêt immédiat du traitement (voir rubrique Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions). Le syndrome sérotoninergique se manifeste par l'apparition (éventuellement brutale) simultanée ou séquentielle, d'un ensemble de symptômes pouvant nécessiter l'hospitalisation, voire exceptionnellement entraîner le décès.
Ces symptômes peuvent être d'ordre :
· digestifs (diarrhée),
· neuropsychiques (agitation, confusion, hypomanie),
· moteurs (myoclonies, tremblements, hyperréflexie, rigidité, hyperactivité),
végétatifs (variations de la pression artérielle, tachycardie, frissons, hyperthermie, sueurs, éventuellement coma).
L'arrêt des substances sérotoninergiques permet habituellement d'obtenir une amélioration rapide. Le traitement dépend du type et de la sévérité des symptômes.
Troubles respiratoires du sommeil
Les opioïdes peuvent provoquer des troubles respiratoires du sommeil, notamment une apnée centrale du sommeil (ACS) et une hypoxémie du sommeil. L'utilisation d'opioïdes est associée à un risque dose-dépendant d'ACS. Il convient d'envisager de réduire la dose totale d'opioïdes chez les patients présentant une ACS.
Excipients à effet notoire
Ce médicament contient 14 mg d'éthanol (alcool) par ml de sirop.
Ce médicament contient 1,6% de volume d'éthanol (alcool), c'est-à-dire jusqu'à 100 mg par flacon, ce qui équivaut à 2,5 ml de bière ou 1 ml de vin par flacon. L'utilisation de ce médicament est dangereuse chez les sujets alcooliques et doit être prise en compte chez les femmes enceintes ou allaitant et les groupes à haut risque tels que les insuffisants hépatiques ou les épileptiques.
Ce médicament contient du saccharose. Son utilisation est déconseillée chez les patients présentant une intolérance au fructose, un syndrome de malabsorption du glucose et du galactose ou de déficit en sucrase-isomaltase.
Ce médicament contient environ 4 g de saccharose par récipient unidose de 10 mg/7,5 ml dont il faut tenir compte dans la ration journalière, en cas de régime pauvre en sucre ou de diabète.
Précautions d'emploi
La constipation est un effet indésirable connu de la méthadone. Il est impératif de rechercher et de prendre en charge une constipation pendant le traitement.
Une perte de poids importante au cours du traitement doit conduire à une surveillance attentive pour déceler tout signe de surdosage qui pourrait être entrainé par un relargage soudain de la méthadone dans la circulation sanguine.
La méthadone est à utiliser avec précaution chez les sujets âgés, les femmes enceintes (voir rubrique Fertilité, grossesse et allaitement), les patients présentant une pathologie telle que : asthme, insuffisance respiratoire, rénale ou hépatique sévères et diabète.
Les opioïdes peuvent augmenter la pression du liquide céphalorachidien et entraîner des convulsions : ils doivent être utilisés avec précaution chez les patients présentant un traumatisme crânien, des lésions intracrâniennes, d'autres circonstances dans lesquelles la pression du liquide céphalo-rachidien peut être augmentée, ou en cas d'antécédents d'épilepsie.
Les opioïdes peuvent provoquer une hypotension orthostatique. Les opioïdes doivent être utilisés avec précaution chez les patients souffrant d'hypotension, d'hypovolémie, d'hypertrophie prostatique ou de sténose urétrale.
Le myosis induit par les opioïdes, les changements de niveau de conscience peuvent interférer avec l'évaluation du patient ou modifier le diagnostic ou l'évolution d'une maladie concomitante.
Les opioïdes doivent être utilisés avec précaution chez les patients atteints de myxoedème, d'hypothyroïdie, ou d'insuffisance cortico-surrénalienne (par exemple maladie d'Addison).
Les opioïdes pouvant augmenter la pression intra-cholédocienne, ils doivent être utilisés avec précaution chez les patients présentant une dysfonction des voies biliaires.
Abus médicamenteux
Mésusage délibéré
Antécédent de QT long
Antécédent familial de mort subite
Pathologie cardiaque évoluée
Diabète
Constipation
Perte de poids
Sujet âgé
Asthme
Insuffisance respiratoire
Insuffisance rénale
Insuffisance hépatique grave
Traumatisme crânien
Lésion intracrânienne
Augmentation de la pression du LCR
Antécédent d'épilepsie
Hypotension
Hypovolémie
Hypertrophie prostatique
Sténose urétrale
Myxoedème
Hypothyroïdie
Insuffisance corticosurrénalienne
Dysfonctionnement des voies biliaires
Patiente en âge de procréer
Homme fertile
Epileptique
Grossesse
Alcoolodépendance
Maladie du foie
La méthadone a une influence majeure sur la capacité à conduire ou à utiliser des machines pendant et après le traitement. En cas de prise avec de l'alcool ou des dépresseurs du système nerveux central, l'effet est susceptible d'être plus prononcé (voir rubriques Mises en garde spéciales et précautions d'emploi et Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions) .Le délai après lequel ces activités peuvent être reprises en toute sécurité est extrêmement patient-dépendant et doit être décidé par le médecin.
Substances susceptibles de donner des torsades de pointe
Ce trouble du rythme cardiaque grave, susceptible d'entraîner des arythmies de type fibrillation ventriculaire, peut aboutir à une mort subite ou un arrêt cardiaque. Il peut être provoqué par un certain nombre de médicaments, antiarythmiques ou non. L'hypokaliémie est un facteur favorisant, de même que la bradycardie ou un allongement préexistant de l'intervalle QT, congénital ou acquis.
Les médicaments à l'origine de cet effet indésirable sont notamment les antiarythmiques de classe Ia et III, certains neuroleptiques.
D'autres substances n'appartenant pas à ces classes sont également en cause.
Pour l'érythromycine et la vincamine, seules les formes administrées par voie intraveineuse sont concernées par cette interaction.
L'utilisation d'un médicament torsadogène avec un autre médicament torsadogène est contre-indiquée en règle générale. Toutefois, certains d'entre eux, en raison de leur caractère incontournable font exception à la règle en étant seulement déconseillés avec les autres torsadogènes. Il s'agit de la méthadone, de l'hydroxychloroquine, des antiparasitaires (chloroquine, halofantrine, luméfantrine, pentamidine), des arsénieux, du crizotinib, du cotrimoxazole et des neuroleptiques.
Cependant le citalopram, l'escitalopram, la dompéridone, l'hydroxyzine et la pipéraquine ne suivent pas cet assouplissement et sont contre-indiqués avec tous les torsadogènes.
Médicaments sédatifs
L'utilisation concomitante de médicaments sédatifs avec la méthadone augmente le risque de sédation, de dépression respiratoire, de coma et de décès en raison de l'effet dépresseur additif sur le système nerveux central (SNC).
Parmi ces médicaments sédatifs : les dérivés morphiniques (analgésiques, antitussifs et traitements de substitution), les neuroleptiques, les barbituriques, les benzodiazépines, les anxiolytiques autres que les benzodiazépines (par exemple, le méprobamate), les hypnotiques, les antidépresseurs sédatifs (amitriptyline, doxépine, miansérine, mirtazapine, trimipramine), les antihistaminiques H1 sédatifs, les antihypertenseurs centraux, le baclofène et le thalidomide.
La posologie et la durée de traitement en cas d'utilisation concomitante doivent être restreintes (voir rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi).
Médicaments sérotoninergiques
Le syndrome sérotoninergique peut survenir lors de l'administration concomitante de méthadone avec de la péthidine, des inhibiteurs de la monoamine oxydase (MAO) et des agents sérotoninergiques tels que les inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS), les inhibiteurs de la recapture de la sérotonine et de la norépinéphrine (IRSN) et les antidépresseurs tricycliques (ATC). Les symptômes du syndrome sérotoninergique peuvent inclure des changements de l'état mental, une instabilité du système nerveux autonome, des anomalies neuromusculaires et/ou des symptômes gastro-intestinaux.
Associations contre-indiquées
(voir rubrique Contre-indications)
+ Morphiniques agonistes-antagonistes : nalbuphine, buprénorphine
Diminution de l'effet de la méthadone par blocage compétitif des récepteurs.
+ Morphiniques antagonistes partiels : naltrexone, nalméfène
Risque d'apparition d'un syndrome de sevrage.
+ Citalopram, escitalopram
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointe.
+ Dompéridone
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointe.
+ Hydroxyzine
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointe.
+ Millepertuis
Diminution des concentrations de méthadone par le millepertuis, avec risque de syndrome de sevrage.
+ Oxybate de sodium
Risque majoré de dépression respiratoire, pouvant être fatale en cas de surdosage.
+ Pipéraquine
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointe.
Associations déconseillées
(voir rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi)
+ Alcool (boisson ou excipient)
Majoration par l'alcool de l'effet sédatif de la méthadone.
L'altération de la vigilance peut rendre dangereuses la conduite de véhicules et l'utilisation de machines.
Éviter la prise de boissons alcoolisées et de médicaments contenant de l'alcool.
+ Apalutamide
Risque de diminution très importante des concentrations de la méthadone et perte d'efficacité par augmentation de son métabolisme hépatique par l'apalutamide.
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointe, pouvant provoquer une mort subite ou un arrêt cardiaque.
+ Cotrimoxazole (sulfaméthoxazole + triméthoprime)
Risque de troubles ventriculaires, notamment de torsades de pointe.
Si l'association ne peut être évitée, contrôle clinique et électrocardiographique régulier.
+ Substances susceptibles de donner des torsades de pointe : Antiarythmiques de classe Ia (quinidine, hydroquinidine, disopyramide), antiarythmiques de classe III (amiodarone, dronédarone, sotalol), certains antiparasitaires* (halofantrine, luméfantrine, pentamidine, chloroquine), arsénieux, certains macrolides (érythromycine IV, spiramycine), certains neuroleptiques (amisulpride, chlorpromazine, cyamémazine, dropéridol, flupentixol, fluphénazine, halopéridol, lévomépromazine, pimozide, pipampérone, pipotiazine, quétiapine, sulpiride, tiapride, zuclopenthixol), crizotinib**, délamanid**, hydroxychloroquine, moxifloxacine, méquitazine, prucalopride, torémifène, vandétanib, vincamine IV.
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointe.
Surveillance clinique et électrocardiographique pendant l'association.
* Si cela est possible, interrompre l'un des 2 traitements. Si l'association ne peut être évitée, contrôle préalable du QT et surveillance ECG monitorée.
** Si l'association ne peut être évitée, contrôle clinique et électrocardiographique réguliers.
Associations faisant l'objet de précautions d'emploi
+ Anagrélide
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointe.
Surveillance clinique et électrocardiographique pendant l'association.
+ Azithromycine, clarithromycine, roxithromycine
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointe. Surveillance clinique et électrocardiographique pendant l'association.
+ Bêta-bloquants dans l'insuffisance cardiaque : bisoprolol, carvédilol, métoprolol, nébivolol
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointe. Surveillance clinique et électrocardiographique pendant l'association.
+ Bradycardisants : antiarythmiques de classe Ia, certains antiarythmiques de classe III, antagonistes du calcium bradycardisants (diltiazem, vérapamil), anticholinestérasiques, bêta-bloquants, digoxine, pilocarpine, etc…
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointe.
Surveillance clinique et électrocardiographique pendant l'association.
+ Cimétidine
Augmentation des concentrations plasmatiques de méthadone avec surdosage et risque majoré d'allongement de l'intervalle QT et de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointe.
Surveillance clinique et électrocardiographique renforcée : s'il y a lieu, adaptation de la posologie de la méthadone pendant le traitement par la cimétidine et après son arrêt.
+ Ciprofloxacine, lévofloxacine, norfloxacine
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointe.
Surveillance clinique et électrocardiographique pendant l'association.
Augmentation des concentrations sériques de méthadone en raison d'une diminution du métabolisme de la méthadone.
+ Fluvoxamine
Augmentation des concentrations plasmatiques de méthadone avec surdosage et risque majoré d'allongement de l'intervalle QT et de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointe.
Surveillance clinique et électrocardiographique renforcée : s'il y a lieu, adaptation de la posologie de la méthadone pendant le traitement par l'antidépresseur et après son arrêt.
+ Hypokaliémiants : amphotéricine B voie IV, glucocorticoïdes, diurétiques hypokaliémiants seuls ou associés, laxatifs stimulants, réglisse, rhubarbe, ricin, tétracosactide
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointe.
Corriger toute hypokaliémie avant d'administrer la méthadone et réaliser une surveillance clinique, électrolytique et électrocardiographique.
+ Inducteurs enzymatiques : carbamazépine, phénobarbital, oxcarbazépine, primidone, phénytoïne, fosphénytoïne, rifabutine, rifampicine, éfavirenz, névirapine, dabrafénib, enzalutamide, eslicarbamazépine, lumacaftor, pitolisant
Diminution des concentrations plasmatiques de méthadone, avec risque d'apparition d'un syndrome de sevrage, par augmentation de son métabolisme hépatique.
Augmenter la fréquence des prises de méthadone (2 à 3 fois par jour au lieu d'une fois par jour).
+ Inhibiteurs de protéases boostés par ritonavir
Diminution des concentrations plasmatiques de méthadone avec risque d'apparition d'un syndrome de sevrage par augmentation de son métabolisme hépatique par le ritonavir.
Surveillance clinique régulière et adaptation éventuelle de la posologie de la méthadone.
+ Ondansétron
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes. Surveillance clinique et électrocardiographique pendant l'association.
+ Voriconazole
Augmentation des concentrations plasmatiques de méthadone avec risque de surdosage et risque majoré d'allongement du QT et de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointe.
Surveillance clinique et électrocardiographique et adaptation éventuelle de la posologie de la méthadone.
Associations à prendre en compte
+ Antitussifs morphine-like (dextrométhorphane, noscapine, pholcodine), antitussifs morphiniques vrais (codéine, éthylmorphine)
Risque majoré de dépression respiratoire et augmentation du risque de sédation, de coma et de décès en raison de la potentialisation de l'effet dépresseur du système nerveux central. La dose et la durée de l'utilisation concomitante doivent être limitées (voir section Mises en garde spéciales et précautions d'emploi).
+Autre médicaments sédatifs
Majoration de la dépression centrale : L'altération de la vigilance peut rendre dangereuses la conduite de véhicules et l'utilisation de machines (voir rubrique Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines).
+ Barbituriques
Risque majoré de sédation et de dépression respiratoire pouvant entraîner coma et décès, notamment chez le sujet âgé. Il convient de limiter autant que possible les doses et la durée de l'association.
+ Benzodiazépines et apparentés
Risque majoré de sédation et de dépression respiratoire pouvant entraîner coma et décès, notamment chez le sujet âgé. Il convient de limiter autant que possible les doses et la durée de l'association.
L'administration concomitante de cannabidiol peut augmenter les concentrations plasmatiques de méthadone.
+ Gabapentinoïdes (gabapentine et prégabaline)
L'utilisation concomitante d'opioïdes et de gabapentinoïdes (gabapentine et prégabaline) augmente le risque de surdosage d'opioïdes, de dépression respiratoire et de décès.
+ Traitements de substitution nicotinique
Risque de surdosage lors du remplacement du tabac par le traitement substitutif.
+ Médicaments atropiniques
Risque important d'akinésie colique, avec constipation sévère.
+ Autres médicaments à l'origine d'un syndrome sérotoninergique (amitriptyline, bleu de méthylène, bupropion, citalopram, clomipramine, duloxétine, escitalopram, fluoxétine, fluvoxamine, imipramine, iproniazide, linézolide, lithium, millepertuis, milnacipran, moclobémide, oxitriptan, paroxétine, péthidine, sertraline, tramadol, trimipramine, tryptophane, venlafaxine)
Risque d'apparition ou de majoration d'un syndrome sérotoninergique en cas d'association de ces médicaments.
+ Quétiapine
Possible augmentation des concentrations de méthadone, avec signes de surdosage.
METHADONE : brochure patient
Télécharger le documentMETHADONE : poster professionnels de santé sirop
Télécharger le documentLettres d'accompagnement d'une prescription de sirop de méthadone pour les patients.
Télécharger le documentMise au point sur le bon usage des médicaments en cas de vague de chaleur
Télécharger le documentQ/R « Vous et votre traitement en cas de vague de chaleur »
Télécharger le documentConservation des médicaments en cas de vague de chaleur
Télécharger le documentCHLORHYDRATE_DE_METHADONE_AP-HP-METHADONE_AP-HP_08022017_AVIS_CT15536&1545
Télécharger le documentPoint d'information sur les dossiers discutés en commission d'AMM Séance du jeudi 8 mars 2012 : Communiqué de presse
Télécharger le documentLes médicaments sous surveillance à l'Afssaps - Point d'information
Télécharger le documentMETHADONE APHP SIROP ET GELULE : Informations Importantes de Pharmacovigilance
Télécharger le documentPoint d'information sur les dossiers discutés en commission d'AMM Séance du jeudi 9 juin 2011 : Communiqué de presse
Télécharger le documentListe de médicaments sous surveillance : les médicaments faisant l'objet d'une surveillance renforcée au cours de leur commercialisation.
Télécharger le documentDouleur rebelle en situation palliative avancée chez l'adulte : Argumentaire.
Télécharger le documentDouleur rebelle en situation palliative avancée chez l'adulte : Recommandations De Bonne Pratique.
Télécharger le documentPsychiatrie : Livret AFSSaPS Médicaments et Grossesse Version N°4.
Télécharger le documentSorbique acide, Glycérol, D--xylose, Saccharose, Orange amère, Eau purifiée, Présence de : Ethanol
BOUCHARA RECORDATI
Tour Hekla 52 Avenue du Général de Gaulle
92800
PUTEAUX
Code UCD7 : 9171559
Code UCD13 : 3400891715590
Code CIS : 68874401
T2A médicament : Non
Laboratoire titulaire AMM : ASSISTANCE PUBLIQUE HOPITAUX DE PARIS AP-HP
Laboratoire exploitant : BOUCHARA RECORDATI
Prix vente TTC : 0.9€
Taux de TVA : 2.1%
TFR (Tarif Forfaitaire de Responsabilité) : Non
Base de remboursement : 0.9€
Taux SS : 65%
Agréments collectivités : Oui
Code acte pharmacie : PH7
Date AMM : 21/03/1995
Rectificatif AMM : 10/10/2024
Marque : METHADONE
Gamme : Sans gamme
Code GTIN13 : 3400933894351
Référence LPPR : Aucune
CHLORHYDRATE DE METHADONE APHP 10 milligrammes/7,5 mL, sirop, boîte de 70 récipients unidoses de 7,50 ml
Visitez notre centre de support ou contactez-nous !