MODIGRAF
Les gammes de produits
Remboursable
Sur prescription seulement
Forme :
Granulé pour suspension buvable
Catégories :
Immunologie, Immunosuppresseurs, Inhibiteurs de la calcineurine, Tacrolimus
Principes actifs :
Tacrolimus
Prévention du rejet du greffon chez le transplanté rénal, Prévention du rejet du greffon chez le transplanté hépatique, Prévention du rejet du greffon chez le transplanté cardiaque, Rejet de l'allogreffe résistant à autre immunosuppresseur
Adulte
*(voir monographie).
Adulte . Prévention du rejet du greffon chez le transplanté rénal (implicite)
0.3 mg par kilo par jour 1 heure avant ou 2 à 3 heures après le repas.
Répartir en 2 prises par jour.
Enfant
*(voir monographie).
Voie orale
EVITER LE CONTACT direct du médicament à base de tacrolimus
avec une partie du corps comme la peau ou les yeux ou l'inhalation du
médicament à base de tacrolimus pendant la préparation. Si un tel contact se
produit, LAVER la peau ou les yeux.
PREVENIR IMMEDIATEMENT LE MEDECIN en cas de :
- Signes d'infection : fièvre, toux, maux de gorge,
sensation de faiblesse ou de malaise général ou perte de mémoire, troubles de
la pensée, difficultés à marcher ou perte de vision.
- Forte douleur abdominale accompagnée ou non, d'autres
symptômes tels que frissons, fièvre, nausées ou vomissements.
- Pas ou faible production d'urine (insuffisance rénale
aiguë), fatigue extrême, jaunissement de la peau ou des yeux (jaunisse),
saignements ou bleus anormaux et signes d'infection.
- Lésions bulleuses et érosives de la peau ou des muqueuses,
peau rouge et gonflée qui se détache sur une grande partie du corps.
- Douleur cutanée très répandue inexpliquée, gonflement de
la face, formation de vésicules sur la peau, la bouche, les yeux, les organes
génitaux, urticaire, gonflement de la langue, éruption cutanée rouge ou
violette qui se diffuse, desquamation de la peau.
- Douleur dans la poitrine, évanouissement, vertige ou
nausées, palpitations (sentir les battements de coeur) et difficulté à
respirer.
- Fatigue, apathie, pâleur anormale de la peau (teint pâle),
souffle court, vertige, mal de tête, douleur dans la poitrine et froideur dans
les mains et les pieds.
- Réactions allergiques : éruption cutanée soudaine qui
démange (urticaire), gonflement des mains, des pieds, des chevilles, de la
face, des lèvres, de la bouche ou de la gorge (qui peut entrainer des
difficultés à avaler ou à respirer) et sensation d'évanouissement.
- Maux de tête, confusion, modifications de l'humeur,
convulsions et troubles de la vision
- Modification de l'acuité visuelle, de changement de la
vision des couleurs, de vision trouble ou d'un défaut du champ visuel.
- Signes d'infection, notamment fièvre, toux, maux de gorge,
sensation de faiblesse ou de malaise général.
- Perte de mémoire, troubles de la pensée, difficultés à
marcher ou perte de vision.
PREVENIR LE MEDECIN en cas de diarrhées depuis plus d'un
jour.
EVITER de consommer des pamplemousses ou du jus de
pamplemousse pendant le traitement.
EVITER de prendre tout médicament de phytothérapie (à base
de plantes), tel que le millepertuis (Hypericum perforatum), des extraits de
Shisandra spenanthera, ou tout autre produit à base de plantes.
LIMITER L'EXPOSITION AU SOLEIL ET AUX RAYONS UV en portant
des vêtements protecteurs appropriés et utiliser un écran solaire à fort indice
de protection.
PRUDENCE en cas de conduite de véhicules ou d'utilisation de
machines (somnolence, vertiges).
Accident thrombo-embolique
Acidose métabolique
Acné
Acouphènes
Alopécie
Anémie
Anxiété
Ascite
Asthénie
Ballonnement
Cholestase
Congestion nasale
Constipation
Convulsions
Dorsalgie
Douleur
Douleur abdominale
Fièvre
Flatulence
Hémorragie
Hémorragie gastro-intestinale
Hépatite
Hypercholestérolémie
Hyperlipidémie
Hypertriglycéridémie
Hyperuricémie
Hypocalcémie
Hypokaliémie
Hyponatrémie
Ictère
Insuffisance rénale
Insuffisance rénale aiguë
Leucopénie
Météorisme
Oedème
Oligurie
Perforation digestive
Pharyngite
Photophobie
Prise de poids
Stomatite
Tachycardie
Toux
Dépression
Hypomagnésémie
Thrombocytopénie
Affection des voies biliaires
Hypophosphatémie
Neuropathie périphérique
Ulcération buccale
Cauchemars
Hypersudation
Hallucinations
Confusion
Arthralgie
Diminution de l'appétit
Dyspnée
Paresthésie
Trouble de l'humeur
Trouble oculaire
Ulcération digestive
Sensation vertigineuse
Augmentation des phosphatases alcalines
Vision trouble
Leucocytose
Humeur dépressive
Selles molles
Désorientation
Vomissement
Lésion hépatocellulaire
Dysesthésie
Spasme musculaire
Symptômes gastro-intestinaux
Douleur gastro-intestinale
Prurit cutané
Epanchement pleural
Maladie vasculaire périphérique
Néphropathie toxique
Accident ischémique
Rash cutané
Symptômes dyspeptiques
Nécrose tubulaire rénale
Surcharge hydrique
Trouble urinaire
Trouble de la conscience
Douleur dans les extrémités
Anomalie érythrocytaire
Dysfonction primaire du greffon
Altération de la perception de la température corporelle
Symptômes urétraux
Symptômes vésicaux
Inflammation gastro-intestinale
Inflammation nasale
Affection du parenchyme pulmonaire
Troubles vasculaires hypotensifs
Coronaropathie ischémique
Trouble du système nerveux
Altération de l'écriture
Troubles mentaux
Gêne
Electrolytes sanguins anormaux
Accident vasculaire cérébral
Anurie
Arythmie ventriculaire
Asthme
Cataracte
Coagulopathie
Collapsus
Déshydratation
Dysménorrhée
Hypo-acousie
Hypoglycémie
Iléus paralytique
Infarctus du myocarde
Insuffisance cardiaque
Insuffisance respiratoire
Palpitation
Pancréatite chronique
Paralysie
Reflux gastro-oesophagien
Saignement utérin
Coma
Neutropénie
Pancréatite aiguë
Perte de poids
Arrêt cardiaque
Hyperphosphatémie
Cardiomyopathie
Pancytopénie
Encéphalopathie
Photosensibilité
Anomalie de l'ECG
Microangiopathie thrombotique
Syndrome hémolytique et urémique
Trouble du langage
Trouble de l'élocution
Dermatite
Parésie
Augmentation de l'amylase
Anomalie de la coagulation
Amnésie
Sensation d'oppression thoracique
Augmentation de la lactate déshydrogénase
Trouble articulaire
Arythmie supraventriculaire
Hypoprotéinémie
Défaillance multiviscérale
Trouble psychotique
Hémorragie du système nerveux central
Hypertrophie ventriculaire
Impression de ne pas être dans son état normal
Sensation d'énervement
Intolérance au chaud et au froid
Etat pseudogrippal
Altération de la vidange gastrique
Anomalie de la fréquence cardiaque
Anomalie du pouls
Anomalie du temps de saignement
Affection des voies respiratoires
Thrombose veineuse profonde d'un membre
Hirsutisme
Purpura thrombopénique idiopathique
Ulcère cutané
Syndrome de Lyell
Oppression thoracique
Epanchement péricardique
Hypoprothrombinémie
Soif
Chute
Cécité
Subiléus
Hypertonie
Maladie veino-occlusive hépatique
Syndrome de détresse respiratoire aiguë
Thrombose de l'artère hépatique
Pseudokyste pancréatique
Surdité neurosensorielle
Diminution de la mobilité
Insuffisance hépatique
Myasthénie
Néphropathie
Torsades de pointes
Cystite hémorragique
Syndrome de Stevens-Johnson
Trouble de l'audition
Anomalie de l'échocardiogramme
Augmentation du tissu adipeux
Allongement de l'espace QT
Affection oculaire
Anémie hémolytique
Infection bactérienne
Neuropathie optique
Tumeur maligne
Agranulocytose
Perte de la vision
Réaction anaphylactoïde
Réaction allergique
Infection virale
Neutropénie fébrile
Cancer cutané
Infection fongique
Infection généralisée
Erythroblastopénie
Infection à CMV
Infection à protozoaires
Infection localisée
Syndromes lymphoprolifératifs associés à l'EBV
Tumeur bénigne
Syndrome d'Encéphalopathie Postérieure Réversible
Leuco-encéphalopathie multifocale progressive à virus JC
Néphropathie à virus BK
Résumé du profil de sécurité
Le profil des effets indésirables liés aux traitements immunosuppresseurs est souvent difficile à établir en raison de la pathologie sous-jacente et de l'utilisation concomitante de nombreux autres médicaments.
Les effets indésirables les plus fréquemment rapportés (survenant chez > 10 % des patients) sont tremblements, atteinte de la fonction rénale, hyperglycémie, diabète sucré, hyperkaliémie, infections, hypertension et insomnies.
Liste des effets indésirables
La fréquence des effets indésirables est définie comme suit : très fréquent (≥1/10) ; fréquent (≥ 1/100, < 1/10) ; peu fréquent (≥ 1/1 000, < 1/100) ; rare (≥ 1/10 000, < 1/1 000) ; très rare (< 1/10 000), fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles). Au sein de chaque groupe de fréquence, les effets indésirables sont présentés suivant un ordre décroissant de gravité.
Infections et infestations
Comme avec d'autres immunosuppresseurs puissants, les patients recevant du tacrolimus présentent fréquemment un risque accru d'infections (virales, bactériennes, fongiques, à protozoaires).
L'évolution des maladies infectieuses préexistantes peut être aggravée. Des infections généralisées ou localisées peuvent se développer.
Des cas d'infection à CMV, de néphropathie à virus BK, ainsi que des cas de leucoencéphalopathie multifocale progressive (LEMP) à virus JC, ont été rapportés chez des patients traités par des immunosuppresseurs, dont Modigraf.
Tumeurs bénignes, malignes et non précisées (incluant kystes et polypes)
Les patients recevant un traitement immunosuppresseur présentent un risque accru de développer des tumeurs malignes. Des tumeurs bénignes, mais aussi malignes, incluant des syndromes lymphoprolifératifs associés à l'EBV, des cancers cutanés et des sarcomes de Kaposi, ont été décrites en relation avec le traitement par tacrolimus.
Affections hématologiques et du système lymphatique
Fréquents :anémie, thrombocytopénie, leucopénie, anomalies des globules rouges, leucocytose Peu fréquents : coagulopathies, pancytopénie, neutropénie, anomalies de la coagulation et du temps de saignement, microangiopathie thrombotique
Rares : purpura thrombotique thrombocytopénique, hypoprothrombinémie
Fréquence indéterminée : érythroblastopénie acquise, agranulocytose, anémie hémolytique, neutropénie fébrile
Affections du système immunitaire
Des réactions allergiques et anaphylactoïdes ont été observées chez des patients recevant du tacrolimus (voir rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi).
Affections endocriniennes
Rare : hirsutisme
Troubles du métabolisme et de la nutrition
Très fréquents : diabète sucré, hyperglycémie, hyperkaliémie
Fréquents : acidose métabolique, autres anomalies électrolytiques, hyponatrémie, surcharge hydrique, hyperuricémie, hypomagnésémie, hypokaliémie, hypocalcémie, diminution de l'appétit, hypercholestérolémie, hyperlipidémie, hypertriglycéridémie, hypophosphatémie
Peu fréquents : déshydratation, hypoglycémie, hypoprotéinémie, hyperphosphatémie
Affections psychiatriques
Très fréquents : insomnies
Fréquents : confusion et désorientation, dépression, signes d'anxiété, hallucinations, troubles mentaux, humeur dépressive, troubles de l'humeur, cauchemars Peu fréquents : troubles psychotiques
Affections du système nerveux
Très fréquents : céphalées, tremblements
Fréquence indéterminée : Syndrome d'Encéphalopathie Postérieure Réversible (SEPR)
Affections oculaires
Fréquents : troubles oculaires, vision trouble, photophobie
Peu fréquent : cataracte
Rare : cécité
Fréquence indéterminée : neuropathie optique
Affections de l'oreille et du labyrinthe
Fréquents : acouphènes
Peu fréquent : hypoacousie
Rare : surdité neurosensorielle
Très rares : troubles de l'audition
Affections cardiaques
Fréquents : coronaropathies ischémiques, tachycardie
Peu fréquents : insuffisance cardiaque, arythmies ventriculaires et arrêt cardiaque, arythmies supraventriculaires, cardiomyopathies, hypertrophie ventriculaire, palpitations
Rares : épanchements péricardiques
Très rares : torsades de pointes
Affections vasculaires
Très fréquent : hypertension
Fréquents : accidents thromboemboliques et ischémiques, troubles vasculaires hypotensifs, hémorragies, maladie vasculaire périphérique
Peu fréquents : thrombose veineuse profonde d'un membre, collapsus, infarctus
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales
Fréquents : affections du parenchyme pulmonaire, dyspnée, épanchement pleural, toux, pharyngite, congestion et inflammations nasales
Peu fréquents : insuffisance respiratoire, affection des voies respiratoires, asthme
Rare : syndrome de détresse respiratoire aiguë
Affections gastro-intestinales
Affections hépatobiliaires
Fréquents : affections des voies biliaires, lésions hépatocellulaires et hépatite, cholestase et ictère
Rares : maladie veino-occlusive hépatique, thrombose de l'artère hépatique
Très rare : insuffisance hépatique
Affections de la peau et du tissu sous-cutané
Fréquents : rash, prurit, alopécie, acné, hypersudation
Peu fréquents : dermatite, photosensibilité
Rare : Nécrolyse épidermique toxique (syndrome de Lyell)
Très rare : syndrome de Stevens-Johnson
Affections musculo-squelettiques et systémiques
Fréquents : arthralgies, dorsalgies, spasmes musculaires, douleur des extrémités
Peu fréquents : troubles articulaires
Rare : diminution de la mobilité
Affections du rein et des voies urinaires
Affections des organes de reproduction et du sein
Peu fréquents : dysménorrhées et saignements utérins
Troubles généraux et anomalies au site d'administration
Lésions, intoxications et complications liées aux procédures
Fréquent : dysfonction primaire du greffon
Description des effets indésirables sélectionnés
Des douleurs des extrémités ont été décrites dans un certain nombre de rapports de cas publiés en tant que syndrome douloureux induit par un inhibiteur de la calcineurine (SDIC). Celui-ci se manifeste typiquement par une douleur bilatérale et symétrique, intense, ascendante dans les membres inférieurs et peut être associé à des taux supra-thérapeutiques de tacrolimus. Le syndrome peut répondre à une réduction de dose du tacrolimus. Dans certains cas, il a été nécessaire de recourir à une immunosuppression alternative.
Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration - voir Annexe V.
Voir plus
Grossesse
Les données observées chez la femme montrent que le tacrolimus traverse le placenta. Il existe un risque d'hyperkaliémie chez le nouveau-né (p. ex. incidence chez le nouveau-né de 7,2 %, c.-à-d. 8 sur 111), qui a tendance à se normaliser spontanément. Le tacrolimus peut être envisagé chez la femme enceinte s'il n'existe pas d'alternative plus sûre et si le bénéfice attendu justifie le risque potentiel pour le fœtus. En cas d'exposition in utero, la surveillance du nouveau-né est recommandée pour détecter des événements indésirables potentiels du tacrolimus (en particulier, effets sur les reins).
Résultats d'une étude de sécurité non interventionnelle post-autorisation [EUPAS37025]
Une étude de sécurité post-autorisation a analysé 2 905 grossesses du registre « Transplant Pregnancy
Registry International » (TPRI), évaluant l'issue chez des femmes traitées par tacrolimus (383 rapportées prospectivement, dont 247 patientes transplantées rénales et 136 patientes transplantées hépatiques) et chez celles sous d'autres immunosuppresseurs. Sur la base des données limitées (289 grossesses rapportées prospectivement avec une exposition au tacrolimus pendant le premier trimestre), les résultats de l'étude n'ont pas indiqué de risque accru de malformations majeures. Une prévalence accrue d'avortement spontané a été observée chez les femmes traitées par tacrolimus en comparaison avec celles traitées par d'autres immunosuppresseurs. Chez les patientes transplantées rénales, la prévalence de pré-éclampsie était également accrue chez les femmes traitées par tacrolimus. Toutefois, dans l'ensemble, les preuves étaient insuffisantes pour tirer des conclusions concernant le risque de ces issues. Parmi les patientes transplantées rénales et transplantées hépatiques exposées au tacrolimus, 45 % à 55 % des naissances viables étaient prématurées, 75 % à 85 % ayant un poids de naissance normal pour l'âge gestationnel. Des résultats similaires ont été observés pour d'autres immunosuppresseurs, bien qu'il soit difficile de tirer des conclusions en raison des données limitées.
Chez le rat et le lapin, le tacrolimus a provoqué une toxicité embryofoetale à des doses qui ont démontré une toxicité maternelle (voir rubrique Données de sécurité préclinique).
Allaitement
Les données chez l'homme montrent que le tacrolimus est excrété dans le lait maternel. Des effets nocifs sur le nouveau-né ne pouvant pas être exclus, les femmes ne doivent pas allaiter pendant le traitement par tacrolimus.
Fertilité
La fertilité des rats mâles a été affectée par le tacrolimus au travers d'une diminution du nombre et de la motilité des spermatozoïdes (voir rubrique Données de sécurité préclinique).
On ne dispose pas de données de sécurité sur l'utilisation de Modigraf granulés suite à la substitution temporaire de Prograf ou d'Advagraf chez les patients dans un état critique.
Modigraf ne doit pas être substitué par Advagraf puisqu'une différence cliniquement pertinente entre la biodisponibilité des deux formulations ne peut être exclue. Des erreurs médicamenteuses, dont la substitution par inadvertance, involontaire ou en l'absence de contrôle entre des formulations à libération immédiate ou à libération prolongée contenant du tacrolimus, ont été observées. Cela a entrainé des effets indésirables graves, incluant le rejet du greffon ou d'autres effets indésirables qui pourraient être la conséquence soit d'une sous-exposition soit d'une surexposition au tacrolimus. Les patients doivent être maintenus sous une même formulation contenant du tacrolimus avec le schéma posologique quotidien correspondant ; la formulation ou le schéma posologique ne doivent être modifiés que sous la surveillance étroite d'un spécialiste en transplantation (voir rubriques Posologie et mode d'administration et Effets indésirables).
Pendant la période post-transplantation immédiate, la surveillance des paramètres suivants doit être effectuée en routine : pression artérielle, ECG, bilan neurologique et visuel, glycémie à jeun, électrolytes (en particulier le potassium), fonctions hépatique et rénale, paramètres hématologiques, hémostase et dosage des protéines plasmatiques. En cas de modifications cliniquement significatives de ces paramètres, des ajustements du traitement immunosuppresseur doivent être envisagés.
Substances ayant un potentiel d'interaction
Les inhibiteurs ou les inducteurs du CYP3A4 ne doivent être co-administrés avec le tacrolimus qu'après consultation d'un spécialiste en transplantation, en raison d'interactions médicamenteuses potentielles conduisant à des effets indésirables graves, y compris un rejet ou une toxicité (voir rubrique Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions).
Inhibiteurs du CYP3A4
L'utilisation concomitante avec des inhibiteurs du CYP3A4 peut augmenter les concentrations sanguines de tacrolimus, ce qui pourrait conduire à des effets indésirables graves, tels qu'une néphrotoxicité, une neurotoxicité et un allongement de l'intervalle QT. Il est recommandé d'éviter l'utilisation concomitante d'inhibiteurs puissants du CYP3A4 (tels que ritonavir, cobicistat, kétoconazole, itraconazole, posaconazole, voriconazole, télithromycine, clarithromycine ou josamycine) avec le tacrolimus. Si cette utilisation concomitante ne peut être évitée, les concentrations sanguines du tacrolimus doivent être surveillées fréquemment à compter des premiers jours de l'administration concomitante, sous la supervision d'un spécialiste en transplantation, afin d'ajuster la posologie du tacrolimus, si nécessaire, pour maintenir une exposition similaire au tacrolimus. La fonction rénale, l'ECG avec l'intervalle QT et l'état clinique du patient doivent également être étroitement surveillés.
L'ajustement de la posologie doit être basé sur la situation individuelle de chaque patient. Une réduction immédiate de la posologie peut être nécessaire au moment de l'instauration du traitement (voir rubrique Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions).
De même, l'interruption des inhibiteurs du CYP3A4 peut modifier le métabolisme du tacrolimus et conduire ainsi à des concentrations sanguines sub-thérapeutiques de tacrolimus ; par conséquent, une surveillance et une supervision étroites par un spécialiste en transplantation sont requises.
Inducteurs du CYP3A4
L'utilisation concomitante avec des inducteurs du CYP3A4 peut diminuer les concentrations sanguines de tacrolimus et potentiellement augmenter le risque de rejet du greffon. Il est recommandé d'éviter l'utilisation concomitante d'inducteurs puissants du CYP3A4 (tels que rifampicine, phénytoïne, carbamazépine) avec le tacrolimus. Si cette utilisation concomitante ne peut être évitée, les concentrations sanguines de tacrolimus doivent être surveillées fréquemment à compter des premiers jours de l'administration concomitante, sous la supervision d'un spécialiste en transplantation, afin d'ajuster la posologie du tacrolimus, si nécessaire, pour maintenir une exposition similaire au tacrolimus. Le fonctionnement du greffon doit également être étroitement surveillé (voir rubrique Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions).
De même, l'interruption des inducteurs du CYP3A4 peut modifier le métabolisme du tacrolimus et conduire ainsi à des concentrations sanguines supra-thérapeutiques de tacrolimus ; par conséquent, une surveillance et une supervision étroites par un spécialiste en transplantation sont requises.
Glycoprotéine P
Il convient de faire preuve de prudence lors de l'administration concomitante du tacrolimus et de médicaments qui inhibent la glycoprotéine P, car une augmentation des taux de tacrolimus peut survenir. Les taux de tacrolimus dans le sang total et l'état clinique du patient doivent être étroitement surveillés. Un ajustement de la dose de tacrolimus peut être nécessaire (voir rubrique Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions).
Préparations de phytothérapie
Les préparations de phytothérapie à base de millepertuis (Hypericum perforatum) ou d'autres préparations de phytothérapie doivent être évitées lors de la prise de Modigraf en raison du risque d'interaction qui conduit soit à une diminution de la concentration sanguine du tacrolimus et à une diminution de son efficacité clinique, soit à une augmentation de la concentration sanguine du tacrolimus et à un risque de toxicité du tacrolimus (voir rubrique Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions).
Autres interactions
L'administration concomitante de ciclosporine et de tacrolimus doit être évitée et il convient d'être prudent lors de l'administration de tacrolimus à des patients qui ont reçu préalablement de la ciclosporine (voir rubriques Posologie et mode d'administration et Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions).
Les apports élevés de potassium ou les diurétiques hyperkaliémiants doivent être évités (voir rubrique Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions).
Certaines associations de tacrolimus avec des médicaments connus pour avoir des effets neurotoxiques peuvent augmenter le risque de ces effets (voir rubrique Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions).
Vaccination
Les immunosuppresseurs peuvent affecter la réponse à la vaccination et peuvent rendre une vaccination pendant le traitement par tacrolimus moins efficace. L'utilisation de vaccins vivants atténués doit être évitée.
Néphrotoxicité
Le tacrolimus peut provoquer une atteinte de la fonction rénale chez les patients après la transplantation. Une insuffisance rénale aiguë sans intervention active peut évoluer vers une insuffisance rénale chronique. Les patients présentant une atteinte de la fonction rénale doivent être étroitement surveillés, car il peut être nécessaire de réduire la posologie de tacrolimus. Le risque de néphrotoxicité peut augmenter en cas d'administration concomitante de tacrolimus et de médicaments associés à une néphrotoxicité (voir rubrique Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions). L'utilisation concomitante de tacrolimus et de médicaments connus pour avoir des effets néphrotoxiques doit être évitée. S'il n'est pas possible d'éviter une administration concomitante, il convient de surveiller étroitement la concentration résiduelle sanguine de tacrolimus et la fonction rénale et d'envisager une réduction de la posologie, en cas de néphrotoxicité.
Affections gastro-intestinales
Des cas de perforation gastro-intestinale ont été rapportés chez des patients traités par tacrolimus. La perforation gastro-intestinale étant un événement médicalement important pouvant engager le pronostic vital ou être responsable d'un état grave, un traitement adéquat devra être considéré dès l'apparition de signes ou symptômes suspectés.
Les taux sanguins du tacrolimus pouvant changer de façon significative pendant les épisodes de diarrhées, une surveillance accrue des concentrations sanguines résiduelles du tacrolimus est recommandée lors de ces épisodes de diarrhées.
Affections cardiaques
Des hypertrophies ventriculaires ou septales, rapportées comme étant des cardiomyopathies, ont été rarement observées. La plupart de ces cas étaient réversibles, survenant lorsque les concentrations sanguines résiduelles de tacrolimus étaient beaucoup plus élevées que les taux maximums recommandés. Les autres facteurs identifiés comme augmentant le risque d'apparition de ces signes cliniques sont une cardiopathie préexistante, l'utilisation de corticoïdes, l'hypertension, un dysfonctionnement rénal ou hépatique, des infections, une surcharge hydrique et des œdèmes. Par conséquent, les patients à haut risque, notamment les jeunes enfants et les patients recevant une immunosuppression importante, doivent être surveillés par des méthodes telles que l'échocardiographie ou ECG avant et après la transplantation (par exemple, le premier examen à
3 mois, puis à 9-12 mois). En cas d'apparition d'anomalies, une diminution de la posologie de Modigraf ou un changement du traitement immunosuppresseur doit être envisagé. Le tacrolimus peut allonger l'intervalle QT et peut provoquer la survenue de torsades de pointes. La prudence s'impose chez les patients présentant des facteurs de risque d'allongement de l'intervalle QT, y compris les patients ayant des antécédents personnels ou familiaux d'allongement de l'intervalle QT, d'insuffisance cardiaque congestive, de bradyarythmie et d'anomalies électrolytiques. La prudence s'impose également chez les patients avec un diagnostic établi ou une suspicion de syndrome du QT long congénital ou d'allongement de l'intervalle QT acquis ou chez les patients recevant des traitements concomitants connus pour allonger l'intervalle QT, provoquer des anomalies électrolytiques ou augmenter l'exposition au tacrolimus (voir rubrique Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions).
Syndromes lymphoprolifératifs et affections malignes
Des syndromes lymphoprolifératifs associés à l'Epstein-Barr-Virus (EBV) et d'autres affections malignes, telles que des cancers de la peau et un sarcome de Kaposi, ont été rapportés chez des patients traités par tacrolimus (voir rubrique Effets indésirables).
L'utilisation d'immunosuppresseurs en association, tels qu'un traitement concomitant avec des anticorps antilymphocytaires (par exemple : basiliximab, daclizumab) augmente le risque de développer des syndromes lymphoprolifératifs associés à l'EBV. Il a été rapporté que les patients séronégatifs à l'antigène de la capside virale (VCA) de l'EBV ont un risque accru de développer des syndromes lymphoprolifératifs. Une sérologie EBV-VCA doit donc être vérifiée chez ces patients avant d'instaurer le traitement par Modigraf. Une surveillance étroite avec une PCR-EBV est recommandée pendant le traitement. Une PCR-EBV positive peut persister pendant plusieurs mois et n'indique pas en soi une maladie lymphoproliférative ou un lymphome.
Des sarcomes de Kaposi, y compris des formes agressives de la maladie et des issues fatales, ont été rapportés chez des patients traités par tacrolimus. Dans certains cas, une régression du sarcome de Kaposi a été observée après la réduction de l'intensité de l'immunosuppression.
Comme avec d'autres agents immunosuppresseurs, en raison du risque potentiel de survenue de lésions cutanées malignes, l'exposition au soleil et aux rayons UV doit être limitée par le port de vêtements protecteurs et l'utilisation d'un écran solaire à fort indice de protection.
Comme avec d'autres agents immunosuppresseurs puissants, le risque de cancer secondaire est inconnu.
Infections, y compris infections opportunistes
Les patients traités par des immunosuppresseurs, dont Modigraf, ont un risque accru de développer des infections, notamment des infections opportunistes (bactériennes, fongiques, virales et à protozoaires) telles que : une infection à CMV, une néphropathie à virus BK et une leucoencéphalopathie multifocale progressive (LEMP) à virus JC. Les patients présentent également un risque accru d'infections par hépatite virale (par exemple, réactivation et infection de novo par les hépatites B et C, ainsi que l'hépatite E, qui peuvent devenir chroniques). Ces infections, souvent liées à une charge immunosuppressive importante, peuvent entraîner des maladies graves ou fatales, incluant le rejet du greffon, et doivent être prises en compte par les médecins dans les diagnostics différentiels chez les patients immunodéprimés avec une fonction hépatique ou rénale altérée ou des symptômes neurologiques. La prévention et la gestion doivent être conformes aux orientations cliniques appropriées.
Syndrome d'Encéphalopathie Postérieure Réversible (SEPR)
Il a été rapporté que des patients traités par tacrolimus ont développé un Syndrome d'Encéphalopathie Postérieure Réversible (SEPR). Si les patients sous tacrolimus consultent pour certains symptômes d'un SEPR tels que céphalées, état mental altéré, convulsions et troubles de la vision, un examen radiologique (par exemple IRM) doit être effectué. Si un SEPR est diagnostiqué, il est recommandé de contrôler étroitement la pression artérielle ainsi que le statut épileptique et d'interrompre immédiatement le tacrolimus. La plupart des patients se rétablissent complètement après que des mesures adéquates ont été prises.
Affections oculaires
Des affections oculaires, évoluant parfois vers une perte de la vision, ont été rapportées chez des patients traités par tacrolimus. Certains cas ont fait état d'une résolution après le passage à un autre traitement immunosuppresseur. Il est conseillé aux patients de signaler toute modification de l'acuité visuelle, tout changement de la vision des couleurs, une vision trouble ou un défaut du champ visuel, et dans de tels cas, une évaluation rapide est recommandée, avec le renvoi vers un ophtalmologue si besoin.
Microangiopathie thrombotique (MAT) (y compris syndrome hémolytique et urémique (SHU) et purpura thrombotique thrombocytopénique (PTT))
Le diagnostic de MAT, y compris purpura thrombotique thrombocytopénique (PTT) et syndrome hémolytique et urémique (SHU), entraînant parfois une insuffisance rénale ou une issue fatale, doit être envisagé chez les patients présentant une anémie hémolytique, une thrombopénie, une fatigue, des manifestations neurologiques fluctuantes, une insuffisance rénale et de la fièvre. Si une MAT est diagnostiquée, un traitement rapide s'impose et l'arrêt du tacrolimus doit être envisagé à la discrétion du médecin traitant.
L'administration concomitante de tacrolimus avec un inhibiteur de la cible de la rapamycine chez les mammifères (mTOR) (par exemple, sirolimus, évérolimus) peut augmenter le risque de microangiopathie thrombotique (y compris syndrome hémolytique et urémique et purpura thrombotique thrombocytopénique).
Erythroblastopénie acquise
Des cas d'érythroblastopénie acquise (EA) ont été rapportés chez des patients traités par tacrolimus. Tous ces patients présentaient des facteurs de risque d'EA tels qu'une infection à parvovirus B19, une maladie sous-jacente ou des traitements concomitants en lien avec une EA.
Populations particulières
L'expérience est limitée chez les patients non-caucasiens et chez les patients à risque immunologique élevé (par exemple retransplantation, présence d'anticorps anti HLA, PRA).
Une diminution de la dose peut être nécessaire chez les patients présentant une insuffisance hépatique sévère (voir rubrique Posologie et mode d'administration).
Excipients
Comme Modigraf granulés contient du lactose, les patients présentant une intolérance au galactose, un déficit total en lactase ou un syndrome de malabsorption du glucose et du galactose (maladies héréditaires rares) ne doivent pas prendre ce médicament. Ce médicament contient moins de 1 mmol de sodium (23 mg) par sachet-dose, c.-à-d. qu'il est essentiellement « sans sodium ».
Perforation gastro-intestinale
Diarrhée
Cardiopathie
Hypertension
Dysfonctionnement hépatique
Infection
Surcharge hydrique
Oedème
Jeune enfant
QT long
Risque d'allongement de l'intervalle QT
Antécédent familial de QT long
Patient EBV-VCA séronégatif
Exposition au soleil
Exposition aux rayons UV
Augmentation du risque d'infection
Risque d'infections opportunistes
Infection opportuniste
Réactivation d'hépatite chronique
Symptômes neurologiques
Antécédent d'infection virale (risque de réactivation)
Syndrome d'Encéphalopathie Postérieure Réversible
Céphalée
Altération de l'état mental
Convulsions
Trouble de la vision
Acuité visuelle diminuée
Vision anormale des couleurs
Vision trouble
Déficit du champ visuel
Erythroblastopénie acquise
Facteur de risque d'érythroblastopénie acquise
Infection à Parvovirus B19
Anémie hémolytique
Thrombopénie
Fatigue
Fièvre
Microangiopathie thrombotique
Syndrome hémolytique et urémique
Purpura thrombotique thrombocytopénique
Patient non caucasien
Insuffisance hépatique sévère
Insuffisance rénale
Syndrome douloureux induit par un inhibiteur de la calcineurine
Le tacrolimus peut provoquer des troubles visuels et neurologiques. Ces effets peuvent être majorés si le tacrolimus est administré en association avec de l'alcool.
Les effets du tacrolimus (Modigraf) sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines n'ont pas été étudiés.
Interactions métaboliques
Le tacrolimus disponible dans la circulation générale est métabolisé par le CYP3A4 hépatique. Un métabolisme gastro-intestinal par le CYP3A4 dans la paroi intestinale a également été observé. L'utilisation concomitante de médicaments ou de remèdes à base de plantes connus comme étant des inhibiteurs ou des inducteurs du CYP3A4 peut modifier le métabolisme du tacrolimus et donc augmenter ou diminuer ses concentrations sanguines résiduelles. De même, l'interruption de tels produits ou de remèdes à base de plantes peut modifier le métabolisme du tacrolimus et, par conséquent, les concentrations sanguines du tacrolimus.
Les études pharmacocinétiques ont montré que l'augmentation des concentrations sanguines de tacrolimus, lorsqu'il est co-administré avec à des inhibiteurs du CYP3A4, résulte principalement de l'augmentation de la biodisponibilité orale du tacrolimus due à l'inhibition du métabolisme gastrointestinal. L'effet sur la clairance hépatique est moins prononcé.
Il est fortement recommandé de surveiller étroitement les concentrations sanguines résiduelles de tacrolimus sous la supervision d'un spécialiste en transplantation, et de surveiller également le fonctionnement du greffon, l'allongement de l'intervalle QT (avec ECG), la fonction rénale et les autres effets indésirables tels qu'une neurotoxicité, lors de toute administration concomitante de substances pouvant modifier le métabolisme par le CYP3A4 et d'ajuster la posologie ou d'interrompre la prise du tacrolimus, si nécessaire, de manière à maintenir une exposition constante du tacrolimus (voir rubriques Posologie et mode d'administration et Mises en garde spéciales et précautions d'emploi). De même, les patients doivent être surveillés étroitement lors de l'utilisation concomitante du tacrolimus et de plusieurs substances qui affectent le CYP3A4, car les effets sur l'exposition au tacrolimus peuvent être augmentés ou contrecarrés.
Les médicaments ayant un effet sur le tacrolimus sont répertoriés dans le tableau ci-dessous. Les exemples d'interactions médicamenteuses n'ont pas vocation à être complets ou exhaustifs et, par conséquent, les informations concernant la voie métabolique, les voies d'interactions, les risques potentiels et les mesures spécifiques à prendre concernant une administration concomitante doivent être consultées dans l'information produit de chaque médicament associé au tacrolimus.
Médicaments ayant des effets sur le tacrolimus
Nom ou classe du médicament/de la substance |
Effet de l'interaction médicamenteuse |
Recommandations concernant l'administration concomitante |
Pamplemousse ou jus de pamplemousse |
Peuvent augmenter les concentrations résiduelles de tacrolimus dans le sang total et augmenter le risque d'effets indésirables graves (p. ex., neurotoxicité, allongement de l'intervalle QT) [voir rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi]. |
Éviter le pamplemousse ou le jus de pamplemousse |
Ciclosporine |
Peut augmenter les concentrations résiduelles de tacrolimus dans le sang total. En outre, des effets néphrotoxiques synergiques/additifs peuvent se produire. |
L'administration concomitante de ciclosporine et de tacrolimus doit être évitée [voir rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi]. |
Médicaments connus pour avoir des effets néphrotoxiques ou neurotoxiques : aminosides, inhibiteurs de la gyrase, vancomycine, sulfaméthoxazole + triméthoprime, AINS, ganciclovir, aciclovir, amphotéricine B, ibuprofène, cidofovir, foscarnet |
Peuvent augmenter les effets néphrotoxiques ou neurotoxiques du tacrolimus. |
L'utilisation concomitante de tacrolimus et de médicaments connus pour avoir des effets néphrotoxiques doit être évitée. S'il n'est pas possible d'éviter une administration concomitante, surveiller la fonction rénale et d'autres effets indésirables et ajuster la posologie du tacrolimus si nécessaire. |
Inhibiteurs puissants du CYP3A4 : agents antifongiques (p. ex., kétoconazole, itraconazole, posaconazole, voriconazole), antibiotiques macrolides (p. ex., télithromycine, troléandomycine, clarithromycine, josamycine), inhibiteurs de la protéase du VIH (p. ex., ritonavir, nelfinavir, saquinavir), inhibiteurs de la protéase du VHC (p. ex., télaprévir, bocéprévir, et association d'ombitasvir et de paritaprévir avec le ritonavir, utilisés avec ou sans dasabuvir), néfazodone, potentialisateur pharmacocinétique cobicistat, et inhibiteurs de kinases idélalisib, céritinib. De fortes interactions ont également été observées avec l'érythromycine, un antibiotique macrolide. |
Peuvent augmenter les concentrations résiduelles de tacrolimus dans le sang total et augmenter le risque d'effets indésirables graves (p. ex., néphrotoxicité, neurotoxicité, allongement de l'intervalle QT), ce qui nécessite une surveillance étroite [voir rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi] Des cas d'augmentations rapides et fortes des concentrations de tacrolimus peuvent se produire, dès 1 à 3 jours après l'administration concomitante, malgré une réduction immédiate de la posologie du tacrolimus. Globalement, l'exposition au tacrolimus peut augmenter plus de 5 fois. En cas d'association avec le ritonavir, l'exposition au tacrolimus peut augmenter plus de 50 fois. Pratiquement tous les patients peuvent nécessiter une réduction de la posologie de tacrolimus, voire une interruption provisoire. |
Il est recommandé d'éviter l'utilisation concomitante. Si l'administration concomitante d'un inhibiteur puissant du CYP3A4 ne peut être évitée, envisager de ne pas administrer le tacrolimus le jour de l'instauration du traitement par l'inhibiteur puissant du CYP3A4. Reprendre le tacrolimus le lendemain à une posologie réduite, en fonction des concentrations sanguines de tacrolimus. La posologie et/ou la fréquence d'administration du tacrolimus doivent être modifiées au cas par cas et ajustées si nécessaire en fonction des concentrations résiduelles de tacrolimus, qui doivent être évaluées à l'instauration du traitement, surveillées régulièrement (dès les premiers jours) et réévaluées pendant toute la |
L'effet sur les concentrations sanguines de tacrolimus peut perdurer quelques jours après la fin de l'administration concomitante. |
durée du traitement par l'inhibiteur du CYP3A4 et après la fin de celui-ci. Après la fin du traitement, la posologie et la fréquence d'administration adéquates du tacrolimus doivent être établies en fonction des concentrations résiduelles de tacrolimus dans le sang. Surveiller étroitement la fonction rénale, l'allongement de l'intervalle QT par ECG, ainsi que d'autres effets indésirables. |
|
Inhibiteurs modérés ou faibles du CYP3A4 : agents antifongiques (p. ex., fluconazole, isavuconazole, clotrimazole, miconazole), antibiotiques macrolides (p. ex., azithromycine), inhibiteurs calciques (p. ex., nifédipine, nicardipine, diltiazem, vérapamil), amiodarone, danazol, éthinylestradiol, lansoprazole, oméprazole, antiviraux ciblant le VHC elbasvir/grazoprévir et glécaprévir/pibrentasvir, antiviral ciblant le CMV létermovir, et inhibiteurs de la tyrosine kinase nilotinib, crizotinib, imatinib et remèdes à base de plantes (chinoises) contenant des extraits de Schisandra sphenanthera |
Peuvent augmenter les concentrations résiduelles de tacrolimus dans le sang total et augmenter le risque d'effets indésirables graves (p. ex., neurotoxicité, allongement de l'intervalle QT) [voir rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi]. La concentration de tacrolimus peut augmenter rapidement. |
Surveiller fréquemment les concentrations résiduelles de tacrolimus dans le sang total, dès les premiers jours qui suivent l'administration concomitante. Réduire la posologie du tacrolimus si nécessaire [voir rubrique Posologie et mode d'administration]. Surveiller étroitement la fonction rénale, l'allongement de l'intervalle QT par ECG, ainsi que d'autres effets indésirables. |
Il a été montré in vitro que les substances suivantes sont des inhibiteurs potentiels du métabolisme du tacrolimus : bromocriptine, cortisone, dapsone, ergotamine, gestodène, lidocaïne, méphénytoïne, midazolam, nilvadipine, noréthistérone, quinidine, tamoxifène |
Peuvent augmenter les concentrations résiduelles de tacrolimus dans le sang total et augmenter le risque d'effets indésirables graves (p. ex., neurotoxicité, allongement de l'intervalle QT) [voir rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi]. |
Surveiller les concentrations résiduelles de tacrolimus dans le sang total et réduire la posologie du tacrolimus si nécessaire [voir rubrique Posologie et mode d'administration]. Surveiller étroitement la fonction rénale, l'allongement de l'intervalle QT par ECG, ainsi que d'autres effets indésirables. |
Inducteurs puissants du CYP3A4 : |
Peuvent diminuer les concentrations résiduelles de |
Il est recommandé d'éviter l'utilisation concomitante. Si |
rifampicine, phénytoïne, carbamazépine, apalutamide, enzalutamide, mitotane, ou millepertuis (Hypericum perforatum) |
tacrolimus dans le sang total et augmenter le risque de rejet [voir rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi]. L'effet maximal sur les concentrations sanguines de tacrolimus peut être atteint 1 à 2 semaines après l'administration concomitante. L'effet peut perdurer 1 à 2 semaines après la fin du traitement. |
l'administration concomitante ne peut être évitée, les patients peuvent nécessiter une augmentation de la posologie du tacrolimus. Les modifications de la posologie du tacrolimus doivent être individualisées et ajustées si nécessaire en fonction des concentrations de tacrolimus résiduelles, qui doivent être évaluées à l'instauration du traitement, surveillées régulièrement pendant toute la durée du traitement (dès les premiers jours) et réévaluées pendant et après la fin du traitement par inducteur du CYP3A4. Après utilisation de l'inducteur du CYP3A4, il se peut que la posologie du tacrolimus doive être ajustée progressivement. Surveiller étroitement le fonctionnement du greffon. . |
Inducteurs modérés du CYP3A4 : métamizole, phénobarbital, isoniazide, rifabutine, éfavirenz, étravirine, névirapine ; inducteurs faibles du CYP3A4 : flucloxacilline |
Peuvent diminuer les concentrations résiduelles de tacrolimus dans le sang total et augmenter le risque de rejet [voir rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi]. |
Surveiller les concentrations résiduelles de tacrolimus dans le sang total et augmenter la posologie du tacrolimus si nécessaire [voir rubrique Posologie et mode d'administration]. Surveiller étroitement le fonctionnement du greffon. |
Caspofungine |
Peut diminuer les concentrations résiduelles de tacrolimus dans le sang total et augmenter le risque de rejet. Le mécanisme d'interaction n'a pas été confirmé. |
Surveiller les concentrations résiduelles de tacrolimus dans le sang total et augmenter la posologie du tacrolimus si nécessaire [voir rubrique Posologie et mode d'administration]. Surveiller étroitement le fonctionnement du greffon. |
Cannabidiol (inhibiteur de la P-gp) |
Des cas d'augmentation des taux sanguins de tacrolimus ont été rapportés lors de l'utilisation concomitante de tacrolimus et de cannabidiol. Cela peut être dû à l'inhibition de la glycoprotéine P intestinale, entraînant une biodisponibilité accrue du tacrolimus. |
L'administration concomitante de tacrolimus et de cannabidiol doit être faite avec prudence, en surveillant étroitement les effets indésirables. Surveillez les concentrations résiduelles de tacrolimus dans le sang total et ajustez la dose de |
tacrolimus si nécessaire [voir rubriques Posologie et mode d'administration et Mises en garde spéciales et précautions d'emploi]. |
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Médicaments connus pour avoir une forte affinité pour les protéines plasmatiques, par exemple : AINS, anticoagulants oraux, antidiabétiques oraux |
Le tacrolimus est fortement lié aux protéines plasmatiques. Des interactions possibles avec d'autres substances actives connues pour avoir une forte affinité pour les protéines plasmatiques doivent être prises en considération. |
Surveiller les concentrations résiduelles de tacrolimus dans le sang total et ajuster la posologie du tacrolimus si nécessaire [voir rubrique Posologie et mode d'administration]. |
Agents procinétiques : métoclopramide, cimétidine et hydroxyde de magnésium - aluminium |
Peuvent augmenter les concentrations résiduelles de tacrolimus dans le sang total et augmenter le risque d'effets indésirables graves (p. ex., neurotoxicité, allongement de l'intervalle QT). |
Surveiller les concentrations résiduelles de tacrolimus dans le sang total et réduire la posologie du tacrolimus si nécessaire [voir rubrique Posologie et mode d'administration]. Surveiller étroitement la fonction rénale, l'allongement de l'intervalle QT par ECG, ainsi que d'autres effets indésirables. |
Doses d'entretien de corticoïdes |
Peuvent diminuer les concentrations résiduelles de tacrolimus dans le sang total et augmenter le risque de rejet [voir rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi]. |
Surveiller les concentrations résiduelles de tacrolimus dans le sang total et augmenter la posologie du tacrolimus si nécessaire [voir rubrique Posologie et mode d'administration]. Surveiller étroitement le fonctionnement du greffon. |
Doses élevées de prednisolone ou de méthylprednisolone |
Peuvent avoir un impact sur les concentrations sanguines de tacrolimus (augmentation ou diminution) lorsqu'elles sont administrées pour le traitement du rejet aigu. |
Surveiller les concentrations résiduelles de tacrolimus dans le sang total et ajuster la posologie du tacrolimus si nécessaire. |
Traitement par antiviraux à action directe (AAD) |
Peut avoir un impact sur la pharmacocinétique du tacrolimus du fait des modifications de la fonction hépatique lors d'un traitement par AAD, liées à la clairance du virus de l'hépatite. La concentration sanguine de tacrolimus peut diminuer. Toutefois, le potentiel d'inhibition du CYP3A4 de certains AAD peut contrecarrer cet effet ou conduire à une augmentation des concentrations sanguines de tacrolimus. |
Surveiller les concentrations résiduelles de tacrolimus dans le sang total et ajuster la posologie du tacrolimus si nécessaire pour garantir une efficacité et une sécurité continues. |
L'administration concomitante de tacrolimus avec un inhibiteur de la cible de la rapamycine chez les mammifères (mTOR) (par exemple, sirolimus, évérolimus) peut augmenter le risque de microangiopathie thrombotique (y compris syndrome hémolytique et urémique et purpura thrombotique thrombocytopénique) (voir rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi).
Le traitement par tacrolimus pouvant être associé à une hyperkaliémie, ou pouvant augmenter une hyperkaliémie préexistante, des apports élevés en potassium ou des diurétiques hyperkaliémiants (par exemple, amiloride, triamtérène ou spironolactone) doivent être évités (voir rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi). Il convient d'être prudent lorsque le tacrolimus est co-administré avec d'autres agents qui augmentent le potassium sérique, tels que le triméthoprime et le cotrimoxazole (triméthoprime/sulfaméthoxazole), car le triméthoprime est connu pour agir comme un diurétique hyperkaliémiant comme l'amiloride. Une surveillance étroite du potassium sérique est recommandée.
Effets du tacrolimus sur le métabolisme d'autres médicaments
Le tacrolimus est un inhibiteur connu du CYP3A4 ; par conséquent, l'utilisation concomitante de tacrolimus et de médicaments métabolisés par le CYP3A4 peut modifier le métabolisme de ces derniers.
La demi-vie de la ciclosporine est prolongée en cas d'administration concomitante avec le tacrolimus. En outre, des effets néphrotoxiques synergiques/additifs peuvent se produire. Pour ces raisons, l'administration concomitante de ciclosporine et de tacrolimus n'est pas recommandée et il convient d'être prudent lors de l'administration de tacrolimus à des patients qui ont reçu préalablement de la ciclosporine (voir rubriques Posologie et mode d'administration et Mises en garde spéciales et précautions d'emploi).
Il a été montré que le tacrolimus augmente la concentration sanguine résiduelle de la phénytoïne. Comme le tacrolimus peut diminuer la clairance des contraceptifs stéroïdiens, avec pour résultat une augmentation de l'exposition hormonale, la prudence est recommandée lors du choix d'une méthode contraceptive.
Des informations limitées sont disponibles sur les interactions entre le tacrolimus et les statines. Les données cliniques suggèrent que la pharmacocinétique des statines n'est quasiment pas modifiée en cas d'association avec le tacrolimus.
Les études chez l'animal ont montré que le tacrolimus pouvait potentiellement diminuer la clairance et prolonger la demi-vie du pentobarbital et du phénazone.
Acide mycophénolique. S'il y a une association de traitements, la prudence s'impose lors du remplacement de la ciclosporine, qui interfère avec la recirculation entérohépatique de l'acide mycophénolique, par le tacrolimus, qui est dépourvu de cet effet, car cela pourrait entraîner des changements de l'exposition à l'acide mycophénolique. Les médicaments qui interfèrent avec le cycle entérohépatique de l'acide mycophénolique sont susceptibles de réduire les taux plasmatiques et l'efficacité de l'acide mycophénolique. Une surveillance thérapeutique de l'acide mycophénolique peut s'avérer appropriée lors du passage de la ciclosporine au tacrolimus ou vice versa.
Les immunosuppresseurs peuvent affecter la réponse à la vaccination et peuvent rendre une vaccination pendant le traitement par tacrolimus moins efficace. L'utilisation de vaccins vivants atténués doit être évitée (voir rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi).
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Rectificatif AMM : 12/02/2025
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Référence LPPR : Aucune
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