COUMADINE
Les gammes de produits
Remboursable
Sur prescription seulement
Forme :
Comprimé sécable
Catégories :
Hémostase et sang, Antithrombotiques, Antivitamines K, Coumariniques, Warfarine
Principes actifs :
Warfarine sodique
Prévention d'accident thrombo-embolique en cas de cardiopathie emboligène, Prévention d'accident thrombo-embolique au décours d'un infarctus du myocarde, Prévention d'accident thrombo-embolique en cas de port de prothèse valvulaire, Thrombose veineuse profonde, Embolie pulmonaire
Adulte - Enfant de plus de 1 mois (implicite)
*(Voir monographie).
Voie orale
Alopécie
Urticaire
Hépatite
Vascularite immuno-allergique
Hémorragie alvéopulmonaire
Nécrose cutanée
Thrombo-embolie artérielle
Embolie graisseuse
Syndrome des orteils bleus
Contusion
Ecchymose
Epistaxis
Hématémèse
Hématurie
Hémoptysie
Hémorragie
Insuffisance rénale aiguë
Ménorragie
Pétéchie
Hémorragie intracrânienne
Saignement vaginal
Méléna
Hémorragie oculaire
Saignement rectal
Saignement gingival
Selles sanglantes
Anomalie congénitale
Hémorragie hépatique
Malformation congénitale
Manifestation immuno-allergique
Hémorragie surrénale
Hématome rachidien
Calciphylaxie
Hémorragie intrapleurale
Hémorragie du péricarde
Néphropathie liée aux anticoagulants
Les effets indésirables sont classés par système organe et par fréquence, selon la règle suivante : très fréquent (> 10) ; fréquent (> 1/100, < 1/10) ; peu fréquent (> 1/1000 ; < 1/100) ; rare (> 1/10 000, < 1/1000) ; très rare (< 1/10000) et les fréquences inconnues (qui ne peuvent pas être estimées à partir des données disponibles).
Les manifestations hémorragiques représentent la complication la plus fréquente du traitement.
Une hémorragie, pouvant varier d'un saignement léger à grave (y compris d'issue fatale), peut survenir au cours du traitement par COUMADINE. Elle peut toucher un tissu ou un organe et se manifester sous forme de saignement externe ou interne accompagné de symptômes et de complications.
Habituellement, les systèmes suivants de l'organisme peuvent être touchés :
· tractus gastro-intestinal supérieur (saignement gingival, hématémèse) ou inférieur (méléna, émission de selles sanglantes, saignement rectal). Une hémorragie rétropéritonéale peut également se produire.
· voies respiratoires (épistaxis, hémoptysie), y compris de rares cas d'hémorragie alvéolaire pulmonaire
· appareil génito-urinaire (hématurie, saignement vaginal, ménorragie)
· peau (contusion, ecchymose et pétéchie)
Une hémorragie du système nerveux central, y compris une hémorragie intracrânienne ou un hématome rachidien, ou une hémorragie oculaire, intra-articulaire, pleurale, péricardique, surrénalienne et hépatique peuvent également survenir.
Certaines complications hémorragiques peuvent se présenter sous forme de signes et de symptômes dont l'origine hémorragique peut ne pas être identifiée immédiatement.
Affections vasculaires
Très rare : syndrome des orteils bleus, embolisme artériel, embolisme graisseux, nécrose.
Affections du système immunitaire
Manifestations immunoallergiques des coumariniques. Fréquent : prurit, rash.
Peu fréquent : urticaire.
Rare : vascularite.
Troubles hépatobiliaires
Rare : hépatite.
Troubles rénaux et urinaires
Fréquence inconnue : insuffisance rénale aiguë (consécutive à des épisodes d'hématurie chez les patients prédisposés) (voir rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi Utilisation chez les patients dont la fonction glomérulaire est altérée), néphropathie liées aux anticoagulants (voir rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi).
Atteintes gastro-intestinales
Fréquent : diarrhée, accompagnée ou non de stéatorrhée.
Affections musculo-squelettiques et systémiques
Fréquent : arthralgies isolées.
Affections de la peau et des tissus sous -cutanés
Peu fréquent : alopécie.
Rare : nécrose cutanée localisée peut-être en rapport avec un déficit congénital en protéine C ou en son co-facteur la protéine S.
Fréquence inconnue : calciphylaxie
Effets indésirables supplémentaires issus de notifications spontanées (fréquence indéterminée):
Affections congénitales, familiales et génétiques.
Malformations congénitales, autres anomalies du développement (voir rubriques Mises en garde spéciales et précautions d'emploi et Fertilité, grossesse et allaitement).
Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet : https://signalement.social-sante.gouv.fr/
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Femmes en âge de procréer
En raison des effets tératogènes, foetotoxiques et néonatals de la warfarine, les femmes en âge de procréer doivent être pleinement informées des risques en cas d'exposition au cours de la grossesse, de la nécessité d'utiliser une contraception efficace pendant le traitement et jusqu'à 10 jours après l'arrêt de celui-ci et d'anticiper un projet de grossesse afin de permettre le relais par une alternative thérapeutique plus sûre.
Grossesse
Chez l'humain, la warfarine traverse la barrière placentaire et les concentrations plasmatiques observées chez le foetus sont proches de celles de la mère.
Chez l'humain, l'exposition aux antivitamines K (dont COUMADINE) pendant la grossesse entraîne une augmentation du risque des malformations congénitales majeures (embryopathie et foetotoxicité), des hémorragies foetales et/ou néonatales et un risque accru d'avortement spontané et de mortalité foetale.
· un syndrome malformatif a été décrit dans environ 4 % à 7 % des grossesses exposées le plus souvent entre 6 et 9 semaines d'aménorrhée. L'embryopathie à la warfarine se caractérise par une hypoplasie nasale, des ponctuations épiphysaires (chondrodysplasie ponctuée) et un retard de croissance (incluant un faible poids à la naissance).
· une foetopathie cérébrale survient dans 1 à 2 % des cas d'exposition au-delà de 9 semaines d'aménorrhée. Il s'agit principalement d'anomalies du système nerveux central et des yeux avec des microcéphalies, des hydrocéphalies, des agénésies du corps calleux, des syndromes de Dandy-Walker, des atrophies corticales, cérébelleuses, optiques. D'autres troubles neurologiques (retard mental, cécité, schizencéphalie), ont également été rapportés.
Par conséquent, COUMADINE est contre-indiquée chez les femmes enceintes, excepté chez les femmes enceintes portant une valve cardiaque mécanique, qui présentent un risque élevé de thromboembolie et pour lesquelles les bénéfices potentiels de COUMADINE peuvent l'emporter sur les risques (voir rubriques Contre-indications et Mises en garde spéciales et précautions d'emploi).
Si COUMADINE est utilisée pendant la grossesse ou en cas de découverte de grossesse pendant le traitement, la patiente doit être pleinement informée des risques pour le foetus et un diagnostic prénatal spécialisé (échographique voire IRM) adapté en fonction de la période d'exposition doit être instauré. En cas de poursuite d'antivitamines K pendant la grossesse, le passage à l'héparine s'impose à partir de la 36ème semaine d'aménorrhée.
Allaitement
COUMADINE passe en très faible quantité dans le lait maternel, mais aucun effet indésirable n'a été observé chez les enfants allaités. L'allaitement est donc possible. Si l'allaitement est exclusif, un apport en vitamine K1 est recommandé aux doses usuelles.
Mises en garde spéciales
Avant de décider l'instauration d'un traitement par AVK, une attention particulière sera portée aux fonctions cognitives du patient ainsi qu'au contexte psychologique et social, en raison des contraintes liées au traitement.
Le risque hémorragique est le principal risque d'un traitement par AVK.
Le risque de thrombose en cas de traitement insuffisant (sous dosé) est également à prendre en compte.
Ce médicament est généralement déconseillé :
· en cas de risque hémorragique
La décision de débuter ou de continuer le traitement par AVK, doit être pris en fonction du rapport bénéfice/risque propre à chaque patient et à chaque situation. Les situations à risque sont en particulier les suivantes :
o lésion organique susceptible de saigner,
o intervention récente neuro chirurgicale ou ophtalmologique ou possibilité de reprise chirurgicale,
o ulcère gastro duodénal récent ou en évolution,
o varices oesophagiennes,
o hypertension artérielle non contrôlée,
o antécédent d'accident vasculaire cérébral hémorragique (excepté en cas d'embolie systémique),
o antécédent d'INR très variables,
o anémie,
o tumeur maligne,
o insuffisance rénale,
o certains facteurs génétiques,
· en cas d'insuffisance rénale sévère (clairance de la créatinine < 20 ml/min),
· en association avec (voir rubrique Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions.)
o l'acide acétylsalicylique :
§ pour des doses antalgiques ou antipyrétiques (> 500 mg par prise et/ou < 3 g par jour) en l'absence d'antécédent d'ulcère gastro-duodénal,
§ pour des doses antiagrégantes (de 50 mg à 375 mg par jour) et en cas d'antécédent d'ulcère gastro-duodénal.
o les AINS (sauf AINS pyrazolés: phénylbutazone, voir rubrique Contre-indications.
o le 5-fluoro-uracile et par extrapolation tegafur et capecitabine.
o le défibrotide.
o l'imatinib.
o la noscapine.
Le patient doit être informé du risque de saignement et éduqué au bon suivi de son traitement. Il faut notamment insister sur la nécessité :
· de prendre son traitement sans oubli, tous les jours à la même heure ;
· d'effectuer régulièrement le contrôle biologique (INR), de préférence dans le même laboratoire ;
· d'être très vigilant sur les médicaments associés, qui peuvent perturber l'équilibre du traitement (voir rubrique Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions.).
La remise au patient et l'utilisation du carnet d'information et de suivi prévu pour le traitement par AVK sont recommandés.
En raison du temps de latence de plusieurs jours, les AVK ne constituent pas un traitement d'urgence.
Le risque d'accident hémorragique est maximal durant les premiers mois du traitement. La surveillance doit donc être particulièrement rigoureuse durant cette période, en particulier lors du retour à domicile d'un patient hospitalisé.
En cas de saignement lors d'un traitement par anticoagulant, il faut rechercher un surdosage par la pratique d'un INR (voir rubrique Surdosage.) En l'absence de surdosage, l'origine du saignement sera recherchée et si possible traitée. De plus, une adaptation thérapeutique transitoire sera discutée en fonction de l'indication et de la situation.
La ponction lombaire devra être discutée en tenant compte du risque de saignement intra rachidien. Elle devra être différée chaque fois que possible. C'est un acte invasif qui justifie l'arrêt du traitement AVK avec un relais si nécessaire par une héparine, voire la neutralisation du traitement AVK en cas d'urgence (voir paragraphe Chirurgie ou d'actes médicaux invasifs sous AVK ci-dessous).
Au cours d'un traitement anticoagulant, éviter les injections intra musculaires qui peuvent provoquer des hématomes.
Association AVK-aspirine faibles doses :
Chez les patients ayant une indication d'AVK et nécessitant de faibles doses d'aspirine (75 - 100 mg) du fait d'une pathologie artérielle confirmée, l'association AVK-aspirine faible dose doit reposer sur une analyse individuelle des risques thrombo-emboliques et hémorragiques.
Une exposition à COUMADINE pendant la grossesse entraine une augmentation du risque des malformations congénitales majeures (embryopathie et foetotoxicité), des hémorragies foetales et/ou néonatales et un risque accru d'avortement spontané et de mortalité foetale.
Par conséquent, les femmes en âge de procréer doivent être pleinement informées des risques en cas d'exposition au cours de la grossesse, de la nécessité d'utiliser une contraception efficace pendant le traitement et jusqu'à 10 jours après l'arrêt de celui-ci et d'anticiper un projet de grossesse afin de permettre le relais par une alternative thérapeutique plus sûre (voir rubrique Fertilité, grossesse et allaitement).
Chez la femme enceinte, la prescription de warfarine est contre-indiquée, sauf situation exceptionnelle (voir rubriques Contre-indications, Mises en garde spéciales et précautions d'emploi « Utilisation chez la femme enceinte portant une valve cardiaque mécanique » et Fertilité, grossesse et allaitement).
Ce médicament contient du lactose. Son utilisation est déconseillée chez les patients présentant une intolérance au galactose, un déficit en lactase de lapp ou un syndrome de malabsorption du glucose ou du galactose (maladies héréditaires rares).
Précautions d'emploi
Chez le sujet âgé et très âgé, le risque hémorragique est élevé. Aussi, l'instauration d'un traitement antivitamine K, de même que la poursuite de ce traitement, ne devra se faire qu'après une évaluation soigneuse du rapport bénéfice/risque. La décision d'un traitement et son suivi doivent notamment prendre en compte les risques particuliers liés au terrain :
· fréquence des pathologies associées et des associations thérapeutiques,
· fréquence et gravité des accidents hémorragiques, liés en particulier au risque de chute,
· risque d'altération des fonctions cognitives entrainant un risque d'erreur de prise.
Le risque de surdosage, en particulier en début de traitement, doit être particulièrement surveillé.
En cas d'insuffisance rénale sévère, ce médicament est généralement déconseillé. Cependant, dans les cas où il est utilisé, les doses initiales administrées devront être plus faibles et la surveillance de l'INR plus rapprochée.
La posologie sera adaptée et la surveillance accrue en cas :
· d'insuffisance hépatique modérée,
· d'hypoprotidémie,
· au cours de tout événement pathologique intercurrent, en particulier d'épisode infectieux aigu ou de déséquilibres de la flore intestinale, tels que la sprue ou ceux observés lors d'antibiothérapies,
· de Polycythemia vera,
· de vascularite,
· de diabète sucré,
· d'un mauvais état nutritionnel,
· de carence en vitamine K,
· de résistance héréditaire à la warfarine.
Apport de vitamine K
L'apport en vitamine K du régime alimentaire doit être régulier, afin de ne pas perturber l'équilibre de l'INR. Les aliments les plus riches en vitamine K sont : les choux (frisé, choux de Bruxelles, chou blanc, brocolis, ...), les épinards, les asperges.
Chirurgie ou actes médicaux invasifs sous AVK
En cas de chirurgie ou d'actes médicaux invasifs, plusieurs attitudes sont possibles et doivent être discutées en fonction du risque thrombotique propre au patient et du risque hémorragique, lié en particulier au type de chirurgie.
Procédures qui peuvent être réalisées sans interrompre les AVK
Le traitement par AVK avec maintien de l'INR dans la zone thérapeutique habituelle (2 à 3) peut être poursuivi dans certaines chirurgies ou actes invasifs, responsables de saignements peu fréquents, de faible intensité ou aisément contrôlés. Des gestes d'hémostase locale peuvent s'avérer nécessaires. Toutefois, la prise d'autres médicaments interférant avec l'hémostase, ou l'existence d'une comorbidité, augmente le risque hémorragique et peut conduire à choisir l'interruption des AVK. Ces situations concernent : la chirurgie cutanée, la chirurgie de la cataracte, les actes de rhumatologie de faible risque hémorragique, certains actes de chirurgie bucco-dentaire, certains actes d'endoscopie digestive.
Néphropathie liée aux anticoagulants
Chez les patients dont la fonction glomérulaire est altérée ou qui présentent des antécédents de maladie du rein, une insuffisance rénale aiguë peut survenir, potentiellement en lien avec des épisodes d'excès d'anticoagulation et d'hématurie. Quelques cas ont été rapportés chez des patients sans maladie rénale préexistante. Une surveillance étroite incluant une évaluation de la fonction rénale est recommandée chez les patients présentant un INR supra-thérapeutique et une hématurie (y compris microscopique).
Calciphylaxie
La calciphylaxie est un syndrome rare de calcification vasculaire avec nécrose cutanée, associée à une forte mortalité. Cette pathologie est principalement observée chez des patients sous dialyse au stade final de maladie rénale ou chez des patients présentant des facteurs de risque connus tels qu'un déficit en protéines C ou S, une hyperphosphatémie, une hypercalcémie ou une hypoalbuminémie. De rares cas de calciphylaxie ont été signalés chez des patients prenant des antagonistes de la vitamine K, y compris COUMADINE, également en l'absence de maladie rénale. Lorsqu'une calciphylaxie est diagnostiquée, un traitement approprié doit être instauré et l'arrêt du traitement par COUMADINE doit être envisagé.
Nécrose tissulaire
La nécrose et/ou gangrène de la peau et d'autres tissus est un risque rare (< 0.1 %) mais grave. La nécrose peut être associée à une thrombose locale et apparait d'ordinaire quelques jours après le début du traitement par COUMADINE et souvent lors de l'administration de fortes doses initiales, notamment en cas de déficit en protéine C ou S.
Dans les cas extrêmes de nécrose, le traitement par débridement, greffe de peau ou amputation des tissus affectés, membre, sein, ou pénis a été nécessaire. Une évaluation clinique attentive est requise pour déterminer si la nécrose a été causée par une maladie sous-jacente.
En cas de déficit congénital connu en protéine S ou C, l'administration d'AVK doit toujours se faire avec une augmentation progressive de doses, sous couvert d'une héparinothérapie et, dans le cas de déficits sévères en protéines C (< 20 %), la perfusion de concentré de protéine C lors de l'introduction des AVK peut être discutée pour prévenir la survenue de nécroses cutanées observées à l'introduction des AVK.
Si une nécrose apparait, le traitement par COUMADINE doit être arrêté et l'administration de Vitamine K peut être envisagée. Si un traitement anticoagulant est nécessaire, envisager l'utilisation d'un autre anticoagulant non anti-vitamine K.
Emboles athéromateux systémiques et microemboles cholestérolémiques
Le traitement anticoagulant par COUMADINE peut augmenter le relargage de micro emboles de plaque athéromateuse. Ces athéro-emboles systémiques et de cholestérol peuvent présenter une variété de signes et symptômes en fonction du site d'embolisation. Les organes viscéraux les plus impliqués sont les reins, puis le pancréas, la rate, et le foie. Quelques cas ont évolué vers la nécrose ou la mort. Un syndrome particulier est connu comme le « syndrome des orteils bleus ». Si ce phénomène apparait, le traitement par COUMADINE doit être arrêté. Si un traitement anticoagulant est nécessaire, envisager l'utilisation d'un autre anticoagulant.
Situations qui imposent un relais par une héparine, si l'interruption des AVK est nécessaire pour unacte programmé
· Si l'interruption des AVK est nécessaire pour un acte programmé, lorsque le risque trombo-embolique fonction de l'indication du traitement par AVK est élevé, un relais pré et post opératoire par une héparine à doses curatives (héparine non fractionnée ou HBPM si elles ne sont pas contre-indiquées) est recommandé.
L'interruption se fera 4 à 5 jours avant l'intervention sous surveillance de l'INR, intervention lorsque l'INR est inférieur à 1,5 puis reprise du traitement AVK en post opératoire sous couvert, éventuellement, d'une héparinothérapie tant que l'INR est inférieur à 2.
Chez les patients porteurs de valves mécaniques cardiaques, le relais pré et post opératoire est recommandé quel que soit le type de prothèse valvulaire mécanique.
Chez les patients en ACFA, le risque thromboembolique élevé est défini par un antécédent d'accident ischémique cérébral, transitoire ou permanent, ou d'embolie systémique.
Chez les patients ayant un antécédent de MTEV, le risque thromboembolique élevé est défini par un accident (TVP et/ou EP) datant de moins de 3 mois, ou maladie thromboembolique récidivante idiopathique (nombre d'épisodes > 2, au moins un accident sans facteur déclenchant).
Initiation du traitement chez les patients stables présentant une fibrillation auriculaire non valvulaire
· L'utilisation d'un relais héparine-AVK doit être évitée en raison du risque accru d'hémorragie.
· Dans les autres cas, le relais post-opératoire par une héparine à doses curatives est recommandé lorsque la reprise des AVK dans les 24 à 48 heures post- opératoires n'est pas possible du fait de l'indisponibilité de la voie entérale.
Prise en charge préopératoire du patient pour une chirurgie ou un acte invasif urgent à risquehémorragique
En cas de chirurgie ou d'acte invasif URGENT (un acte urgent est défini par un délai d'intervention ne permettant pas d'atteindre un objectif d'un INR < 1,5, ou 1,2 en neurochirurgie) à risque hémorragique (chirurgie abdominale, orthopédique, neurochirurgie, ponction lombaire), la mesure de l'INR doit être réalisée à l'admission du patient.
La conduite à tenir est alors la suivante :
· L'administration de concentrés de complexes prothrombiniques (CCP aussi appelés PPSB de type Kaskadil et Octaplex) est recommandée.
· Association de 5 mg de vitamine K à l'administration des concentrés de complexes prothrombiniques, sauf si la correction de l'hémostase est nécessaire pendant moins de 4 heures. L'administration par voie entérale doit être privilégiée, lorsqu'elle est possible.
· Réalisation d'un INR dans les 30 minutes suivant l'administration du CCP et avant la réalisation de la chirurgie ou acte invasif recommandé. En cas d'INR insuffisamment corrigé, il est recommandé d'administrer un complément de dose de CCP, adapté à la valeur de l'INR suivant les recommandations des RCP du médicament.
· La réalisation d'un INR 6 à 8 heures après l'antagonisation est recommandée.
Utilisation chez la femme enceinte portant une valve cardiaque mécanique
· En raison des effets tératogènes, foetotoxiques et néonatals avérés de la warfarine en cas d'administration chez une femme enceinte, COUMADINE est contre-indiquée pendant la grossesse. Néanmoins, chez la femme enceinte portant une valve cardiaque mécanique et présentant un risque élevé de thromboembolie, les bénéfices potentiels de COUMADINE peuvent l'emporter sur les risques. Dans cette situation, la décision de commencer un traitement par COUMADINE ou de le poursuivre doit être discutée avec la patiente en prenant en compte, pour chaque patiente, les risques et les avantages spécifiques liés à sa situation médicale ainsi que les recommandations médicales les plus à jour.
Si COUMADINE est utilisée pendant la grossesse ou en cas de découverte de grossesse pendant le traitement, la patiente doit être pleinement informée des risques pour le foetus (voir rubriques Contre-indications et Fertilité, grossesse et allaitement).
Lésion organique susceptible de saigner
Intervention chirurgicale ophtalmique
Ulcère gastroduodénal en évolution
Varices oesophagiennes
Hypertension artérielle non contrôlée
Accident vasculaire cérébral excepté en cas d'embolie systémique
Antécédent d'INR très variable
Anémie
Tumeur maligne
Insuffisance rénale
Anomalie congénitale
Saignement
Injection intramusculaire
Ponction lombaire
Sujet âgé
Insuffisance hépatique légère à modérée
Hypoprotidémie
Evénement pathologique intercurrent
Episode infectieux
Déséquilibre de la flore intestinale
Polycythémie
Vascularite
Diabète sucré
Mauvais état nutritionnel
Carence en vitamine K
Résistance héréditaire à la warfarine
Intervention chirurgicale
Néphropathie glomérulaire
Antécédent de pathologie rénale
INR augmenté
Hématurie
Calciphylaxie
Déficit congénital en protéine S
Déficit congénital en protéine C
Hyperphosphatémie
Hypercalcémie
Hypo-albuminémie
Nécrose cutanée
Syndrome des orteils bleus
Patiente en âge de procréer
Allaitement
Adulte de moins de 50 kg
Consommation d'alcool
Patient de 1 mois à 6 ans
Les médicaments susceptibles d'interagir avec les AVK sont très nombreux.
Si un autre traitement doit être débuté, modifié ou supprimé, il est nécessaire d'effectuer un contrôle de l'INR 3 à 4 jours après chaque modification.
Consultez attentivement la notice de tout médicament pris en même temps que COUMADINE. Vous obtiendrez toute information sur les interactions avec COUMADINE ou sur les réactions adverses se rapportant aux saignements.
+ Interactions avec le CYP 450
Le cytochrome P450, incluant les CYP2C9, 2C19, 2C8, 2C18, 1A2, et 3A4 est impliqué dans le métabolisme de la warfarine. Les inhibiteurs du CYP2C9, 1A2, et/ou 3A4 ont le potentiel d'augmenter l'effet de la warfarine. Les inducteurs du CYP2C9, 1A2, et/ou 3A4 ont le potentiel de diminuer l'effet (diminution de l'INR).
Associations contre-indiquées
+ Acide acétylsalicylique
Pour des doses anti-inflammatoires d'acide acétylsalicylique (> 1 g par prise et/ou > 3 g par jour) pour des doses antalgiques ou antipyrétiques (> 500 mg par prise et/ou < 3 g par jour) et en cas d'antécédent d'ulcère gastro-duodénal.
Majoration du risque hémorragique, notamment en cas d'antécédent d'ulcère gastro-duodénal.
+ AINS pyrazolé : phénylbutazone
Pour toutes les formes de phenylbutazone, y compris locales :
Augmentation du risque hémorragique de l'anticoagulant oral (agression de la muqueuse gastroduodénale par les anti-inflammatoires non stéroïdiens).
+ Miconazole (voie générale et gel buccal)
Hémorragies imprévisibles qui peuvent éventuellement être graves.
+ Millepertuis
Diminution des concentrations plasmatiques de l'anticoagulant oral, en raison de son effet inducteur enzymatique avec risque de baisse d'efficacité, voire d'annulation, dont les conséquences peuvent être éventuellement graves (événement thrombotique).
En cas d'association fortuite, ne pas interrompre brutalement la prise de millepertuis mais contrôler l'INR avant puis après l'arrêt du millepertuis.
Associations déconseillées
+ Acide acétylsalicylique
Pour des doses antalgiques ou antipyrétiques (> 500 mg par prise et/ou < 3 g par jour) en l'absence d'antécédent d'ulcère gastro-duodénal. Majoration du risque hémorragique.
Pour des doses antiagrégantes (de 50 mg à 375 mg par jour) et en cas d'antécédent d'ulcère gastro‑duodénal.
Majoration du risque hémorragique. Nécessité d'un contrôle en particulier du temps de saignement.
+ AINS (sauf AINS pyrazolés voir associations contre-indiquées)
Augmentation du risque hémorragique de l'anticoagulant oral (agression de la muqueuse gastro‑duodénale par les anti-inflammatoires non stéroïdiens).
Si l'association ne peut être évitée, surveillance clinique et biologique étroite.
+ Défibrotide
Risque hémorragique accru.
+Imatinib
Augmentation du risque hémorragique. Pour l'apixaban et le rivaroxaban, risque de diminution de leur métabolisme par l'imatinib, se surajoutant au risque pharmacodynamique.
Si l'association ne peut être évitée, surveillance clinique et biologique étroite.
Pour les antivitamines K, contrôle plus fréquent de l'INR.
+ Fluorouracile (et, par extrapolation, tegafur et capécitabine)
Augmentation importante de l'effet de l'anticoagulant oral et du risque hémorragique.
Si elle ne peut être évitée, contrôle plus fréquent de l'INR. Adaptation de la posologie de l'anticoagulant oral pendant le traitement par le cytotoxique et 8 jours après son arrêt.
+ Noscapine
Augmentation de l'effet de l'antivitamine K et du risque hémorragique.
Associations faisant l'objet de précautions d'emploi
+ Allopurinol
Augmentation de l'effet de l'anticoagulant et du risque hémorragique (diminution de son métabolisme hépatique).
Contrôle plus fréquent de l'INR.
Adaptation éventuelle de la posologie de l'anticoagulant oral pendant le traitement par allopurinol et 8 jours après son arrêt.
+ Alpha-Tocopherol
Avec la vitamine E utilisée à des doses supérieures ou égales à 500 mg/j : augmentation de l'effet de l'antivitamine K et du risque hémorragique.
Contrôle plus fréquent de l'INR. Adaptation éventuelle de la posologie de l'antivitamine K pendant le traitement par vitamine E et après son arrêt.
+ Aminogluthétimide (Décrit pour warfarine et acénocoumarol)
Diminution de l'effet de l'anticoagulant oral (augmentation de son métabolisme hépatique).
Contrôle plus fréquent de l'INR.
Adaptation éventuelle de la posologie de l'anticoagulant oral pendant le traitement par l'aminogluthétimide et 2 semaines après son arrêt.
+ Amiodarone
Augmentation de l'effet de l'anticoagulant oral et du risque hémorragique.
Contrôle plus fréquent de l'INR.
Adaptation éventuelle de la posologie de l'anticoagulant oral pendant le traitement par amiodarone et 8 jours après son arrêt.
+ Androgènes
Variation de l'effet anticoagulant (modification de la synthèse hépatique des facteurs de la coagulation avec tendance à l'augmentation de l'effet de l'anticoagulant oral).
Contrôle plus fréquent de l'INR.
Adaptation éventuelle de la posologie de l'anticoagulant oral pendant le traitement par l'androgène et 8 jours après son arrêt.
+ Anticonvulsivants inducteurs enzymatiques (carbamazépine, fosphénytoine, phénobarbital, phénytoïne, primidone)
Diminution (ou, rarement, augmentation avec la phénytoïne) de l'effet de l'anticoagulant oral par augmentation de son métabolisme hépatique par l'anticonvulsivant inducteur.
Contrôle plus fréquent de l'INR.
Adaptation éventuelle de la posologie de l'anticoagulant oral pendant le traitement par l'anticonvulsivant inducteur et 8 jours après son arrêt.
+ Antipurines
Diminution de l'effet de l'antivitamine K par augmentation de son métabolisme hépatique.
Contrôle plus fréquent de l'INR. Adaptation éventuelle de la posologie de l'antivitamine K à la mise en route du traitement par l'immunomodulateur et après son arrêt.
+ Aprepitant
Risque de diminution de l'effet de l'anticoagulant oral par augmentation de son métabolisme hépatique par l'aprépitant.
Contrôle plus fréquent de l'INR.
Adaptation de la posologie de l'anticoagulant oral pendant et après l'association.
+ Azathioprine
Diminution de l'effet de l'anticoagulant oral par augmentation de son métabolisme hépatique.
Contrôle plus fréquent de l'INR.
Adaptation éventuelle de la posologie de l'anticoagulant oral à la mise en route du traitement par l'immunosuppresseur (ou le cytotoxique) et après son arrêt.
+ Bosentan
Diminution de l'effet de l'anticoagulant oral par augmentation de son métabolisme hépatique.
Contrôle plus fréquent de l'INR et adaptation éventuelle de la posologie de l'anticoagulant oral.
+ Céphalosporines (céfamandole, céfopérazone, céfotétan, ceftriaxone)
Augmentation de l'effet de l'anticoagulant oral et du risque hémorragique.
Contrôle plus fréquent de l'INR.
Adaptation éventuelle de la posologie de l'anticoagulant oral pendant le traitement par la céphalosporine et après son arrêt.
+ Cimétidine (à des doses > 800 mg/j)
Augmentation de l'effet de l'anticoagulant oral et du risque hémorragique (diminution de son métabolisme hépatique)
Contrôle plus fréquent de l'INR.
Adaptation éventuelle de la posologie de l'anticoagulant oral pendant le traitement par la cimétidine et 8 jours après son arrêt.
+ Clindamycine
Augmentation de l'effet de l'anticoagulant oral et du risque hémorragique.
Contrôle plus fréquent de l'INR.
Adaptation éventuelle de la posologie de l'anticoagulant oral pendant le traitement par la céphalosporine et après son arrêt.
+ Cobicistat
Risque d'augmentation des concentrations plasmatiques de l'antivitamine K par le cobicistat.
Contrôle plus fréquent de l'INR et adaptation éventuelle de la posologie de l'antivitamine K pendant l'association.
+ Cisapride
Augmentation de l'effet anticoagulant et du risque hémorragique.
Contrôle plus fréquent de l'INR.
Adaptation éventuelle de la posologie de l'anticoagulant oral pendant le traitement par le cisapride et 8 jours après son arrêt.
+ Colchicine
Augmentation de l'effet de l'anticoagulant oral et du risque hémorragique.
Contrôle plus fréquent de l'INR.
Adaptation éventuelle de la posologie de l'anticoagulant oral pendant le traitement par la colchicine et 8 jours après son arrêt.
+ Colestyramine
Diminution de l'effet de l'anticoagulant oral (diminution de son absorption intestinale).
Prendre la colestyramine à distance de l'anticoagulant oral (plus de 2 heures, si possible)
+ Cyclines
Augmentation de l'effet anticoagulant et du risque hémorragique.
Contrôle plus fréquent de l'INR.
Adaptation éventuelle de la posologie de l'anticoagulant oral pendant le traitement par la cycline et après son arrêt.
+ Danazol
Augmentation du risque hémorragique par effet direct sur la coagulation et/ou les systèmes fibrinolytiques.
Contrôle plus fréquent de l'INR.
Adaptation de la posologie de l'antivitamine K pendant le traitement par le danazol et après son arrêt.
+ Disulfirame
Contrôle plus fréquent de l'INR. Adaptation de la posologie de l'antivitamine K pendant le traitement par le disulfirame et 8 jours après son arrêt.
Augmentation de l'effet de l'antivitamine K et du risque hémorragique.
+ Dronedarone
Contrôle plus fréquent de l'INR. Adaptation éventuelle de la posologie de l'antivitamine K
+ Econazole
Quelle que soit la voie d'administration de l'éconazole: augmentation de l'effet de l'anticoagulant oral et du risque hémorragique.
Contrôle plus fréquent de l'INR.
Adaptation éventuelle de la posologie de l'anticoagulant oral pendant le traitement par l'éconazole et après son arrêt.
+ Fibrates
Augmentation de l'effet de l'anticoagulant oral et du risque hémorragique.
Contrôle plus fréquent de l'INR.
Adaptation éventuelle de la posologie de l'anticoagulant oral pendant le traitement par l'association et 8 jours après son arrêt.
+ Fluconazole, itraconazole, voriconazole
Augmentation de l'effet de l'anticoagulant oral et du risque hémorragique.
Contrôle plus fréquent de l'INR.
Adaptation éventuelle de la posologie de l'anticoagulant oral pendant le traitement par l'azolé et 8 jours après son arrêt.
+ Fluoroquinolones (ofloxacine, péfloxacine, enoxacine, lomefloxacine, moxifloxacine, ciprofloxacine, lévofloxacine, norfloxacine)
Augmentation de l'effet de l'anticoagulant oral et du risque hémorragique.
Contrôle plus fréquent de l'INR.
Adaptation éventuelle de la posologie de l'anticoagulant oral pendant le traitement par la fluoroquinolone et après son arrêt.
+ Glucocorticoïdes (sauf hydrocortisone en traitement substitutif) (voies générale et rectale)
Impact éventuel de la corticothérapie sur le métabolisme de l'anticoagulant oral et sur celui des facteurs de la coagulation.
Risque hémorragique propre à la corticothérapie (muqueuse digestive, fragilité vasculaire) à fortes doses ou en traitement prolongé supérieur à 10 jours.
Lorsque l'association est justifiée, renforcer la surveillance: contrôle biologique au 8ème jour, puis tous les 15 jours pendant la corticothérapie et après son arrêt.
Pour la méthylprednisolone (en bolus de 0,5 à 1 g): augmentation de l'effet de l'antigoagulant oral et du risque hémorragique.
Contrôle de l'INR 2 à 4 jours après le bolus de méthylprednisolone ou en présence de tous signes hémorragiques.
+ Glucosamine
Contrôle plus fréquent de l'INR
+ Griseofulvine
Diminution de l'effet de l'anticoagulant oral par augmentation de son métabolisme hépatique par la griséofulvine.
Contrôle plus fréquent de l'INR.
Adaptation éventuelle de la posologie de l'anticoagulant oral pendant le traitement par la griséofulvine et 8 jours après son arrêt.
+ Héparines de bas poids moléculaire et apparentés et héparines non fractionnées (à doses curatives et/ou chez le sujet âgé)
Augmentation du risque hémorragique.
Lors du relais de l'héparine par l'anticoagulant oral, renforcer la surveillance clinique.
+ Hormones thyroïdiennes: levothyroxine, liothyronine sodique, thyroxines, tiratricol
Augmentation de l'effet anticoagulant oral et du risque hémorragique (augmentation du métabolisme des facteurs du complexe prothrombique). Contrôle plus fréquent de l'INR.
Adaptation éventuelle de la posologie de l'anticoagulant oral lors de l'instauration du traitement d'une hypothyroïdie ou d'un surdosage en hormones thyroïdiennes. Un tel contrôle n'est pas nécessaire chez les patients sous traitement thyroïdien substitutif stable.
+ Inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine
Augmentation du risque hémorragique. Surveillance clinique et, le cas échéant, contrôle plus fréquent de l'INR.
Adaptation éventuelle de la posologie de l'anticoagulant oral pendant la durée de l'association et à son arrêt.
+ Inhibiteurs de l'HMG CoA-reductase (Statines)
Augmentation de l'effet de l'anticoagulant oral et du risque hémorragique.
Contrôle plus fréquent de l'INR. Adaptation éventuelle de la posologie de l'anticoagulant oral.
+ Inhibiteurs De Protéases Boostés Par Ritonavir
Contrôle plus fréquent de l'INR. Adaptation éventuelle de la posologie de l'antivitamine K pendant la durée du traitement.
Variation de l'effet de l'antivitamine K, le plus souvent dans le sens d'une diminution.
+ Ipilimumab
Augmentation du risque d'hémorragies digestives. Surveillance clinique étroite.
+ Médicaments Mixtes Adrénergiques-Sérotoninergiques
Augmentation du risque hémorragique. Surveillance clinique et, le cas échéant, contrôle plus fréquent de l'INR.
Adaptation éventuelle de la posologie de l'anticoagulant oral pendant la durée de l'association et à son arrêt.
+ Macrolides (azithromycine, clarithromycine, dirithromycine, érythromycine, josamycine, midécamycine, roxithromycine, télithromycine, troleandomycine)
Augmentation de l'effet anticoagulant oral et du risque hémorragique.
Contrôle plus fréquent de l'INR.
Adaptation éventuelle de la posologie de l'anticoagulant oral pendant le traitement par le macrolide et après son arrêt.
+ Mercaptopurine
Diminution de l'effet de l'anticoagulant oral par augmentation de son métabolisme hépatique.
Contrôle plus fréquent de l'INR.
Adaptation éventuelle de la posologie de l'anticoagulant oral à la mise en route du traitement par l'immunosuppresseur (ou le cytotoxique) et après son arrêt.
+ Névirapine, efavirenz
Diminution de l'effet de l'anticoagulant oral par augmentation de son métabolisme hépatique.
Contrôle plus fréquent de l'INR.
Adaptation éventuelle de la posologie de l'anticoagulant oral
+ Levocarnitine
Diminution de l'effet de l'anticoagulant oral par augmentation de son métabolisme hépatique.
Contrôle plus fréquent de l'INR et adaptation éventuelle de la posologie de l'anticoagulant oral.
Contrôle plus fréquent de l'INR. Adaptation éventuelle de la posologie de l'antivitamine K pendant le traitement par la lévocarnitine et 8 jours après son arrêt.
+ Nitro-5-imidazolés (métronidazole, ornidazole, secnidazole, tinidazole)
Augmentation de l'effet de l'anticoagulant oral et du risque hémorragique par diminution de son métabolisme hépatique.
Contrôle plus fréquent de l'INR.
Adaptation éventuelle de la posologie de l'anticoagulant oral pendant le traitement par ces imidazolés et 8 jours après leur arrêt.
+ Orlistat
Augmentation de l'effet de l'anticoagulant oral et du risque hémorragique.
Contrôle plus fréquent de l'INR.
Adaptation éventuelle de la posologie de l'anticoagulant oral pendant le traitement par l'orlistat et après son arrêt.
+ Paracétamol
En cas de prise de paracétamol aux doses maximales (4 g/j) pendant au moins 4 jours, risque d'augmentation de l'effet de l'anticoagulant oral et du risque hémorragique
Contrôle plus fréquent de l'INR.
Adaptation éventuelle de la posologie de l'anticoagulant oral pendant le traitement par le paracétamol et après son arrêt.
+ Pentoxifylline
Augmentation du risque hémorragique.
Contrôle plus fréquent de l'INR.
Adaptation éventuelle de la posologie de l'anticoagulant oral pendant le traitement par la pentoxifylline et 8 jours après son arrêt.
+ Proguanil
Risque d'augmentation de l'effet anticoagulant oral et du risque hémorragique.
Contrôle plus fréquent de l'INR.
Adaptation éventuelle de la posologie de l'anticoagulant oral pendant le traitement par le proguanil et après son arrêt.
+ Propafénone
Augmentation de l'effet anticoagulant et du risque hémorragique.
Mécanisme invoqué: inhibition du métabolisme oxydatif de l'anticoagulant oral. Contrôle plus fréquent de l'INR.
Adaptation éventuelle de la posologie de l'anticoagulant oral pendant le traitement par la propafénone et après son arrêt.
+ Rifampicine
Diminution de l'effet de l'anticoagulant oral (augmentation de son métabolisme hépatique).
Contrôle plus fréquent de l'INR.
Adaptation éventuelle de la posologie de l'anticoagulant oral pendant le traitement par rifampicine et 8 jours après son arrêt.
+ Ropinirole
Augmentation du risque hémorragique.
Contrôle plus fréquent de l'INR. Adaptation éventuelle de la posologie de l'antivitamine K pendant le traitement par ropinirole et après son arrêt.
+ Ritonavir
Variation de l'effet de l'anticoagulant oral, le plus souvent dans le sens d'une diminution.
Contrôle plus fréquent de l'INR.
Adaptation éventuelle de la posologie de l'anticoagulant oral pendant le traitement par le ritonavir.
+ Sucralfate
Diminution de l'absorption digestive de l'anticoagulant oral. Prendre le sucralfate à distance de l'anticoagulant oral (plus de deux heures si possible).
+ Sulfaméthoxazole, sulfafurazole, sulfaméthizol
Augmentation de l'effet de l'anticoagulant oral et du risque hémorragique.
Contrôle plus fréquent de l'INR.
Adaptation éventuelle de la posologie de l'anticoagulant oral pendant le traitement anti-infectieux et 8 jours après son arrêt.
+ Tamoxifène
Risque d'augmentation de l'effet anticoagulant et du risque hémorragique.
Contrôle plus fréquent de l'INR.
Adaptation éventuelle de la posologie de l'anticoagulant oral.
+ Tibolone
Augmentation de l'effet anticoagulant oral et du risque hémorragique.
Contrôle plus fréquent de l'INR.
Adaptation éventuelle de la posologie de l'anticoagulant oral pendant le traitement par la tibolone et après son arrêt.
+ Tramadol
Risque d'augmentation de l'effet de l'anticoagulant oral et du risque hémorragique.
Contrôle plus fréquent de l'INR.
Adaptation éventuelle de la posologie de l'anticoagulant oral pendant le traitement par le tramadol et après son arrêt.
+ Viloxazine
Augmentation de l'effet anticoagulant et du risque hémorragique.
Contrôle plus fréquent de l'INR.
Adaptation éventuelle de la posologie de l'anticoagulant oral pendant le traitement par la viloxazine et après son arrêt.
Associations à prendre en compte
+ Autres anticoagulants oraux
Risque de majoration des événements hémorragiques lors du relais d'un anticoagulant oral par un autre.
Tenir compte de la demi-vie de l'anticoagulant oral et observer, le cas échéant, un délai de carence avant le début du traitement par l'autre.
Penser à informer le patient.
+ Alcool
Variations possibles de l'effet anticoagulant : augmentation en cas d'intoxication aiguë, diminution en cas d'alcoolisme chronique (métabolisme augmenté).
+ Antiagrégants plaquettaires
Augmentation du risque hémorragique.
+ Acide Acetylsalicylique à doses antiagrégantes (de 50 mg à 375 mg par jour) en l'absence d'antécédent d'ulcère gastro-duodénal
Majoration du risque hémorragique.
+ Deferasirox
Majoration du risque ulcérogène et hémorragique digestif.
+ Thrombolytiques
Augmentation du risque hémorragique.
Cas particulier des antibiotiques et des antimycosiques
De nombreux cas d'augmentation de l'activité des anticoagulants oraux ont été rapportés chez des patients recevant des antibiotiques. Le contexte infectieux ou inflammatoire marqué, l'âge et l'état général du patient apparaissent comme des facteurs de risque. Dans ces circonstances, il apparaît difficile de faire la part entre la pathologie infectieuse et son traitement dans la survenue du déséquilibre de l'INR. Cependant, certaines classes d'antibiotiques sont davantage impliquées : il s'agit notamment des fluoroquinolones, des macrolides, des cyclines, du cotrimoxazole et de certaines céphalosporines, qui imposent dans ces conditions, de renforcer la surveillance de l'INR.
Cas particulier des anticancéreux
En raison de l'augmentation du risque thrombotique lors des affections tumorales, le recours à un traitement anticoagulant est fréquent. La grande variabilité intra-individuelle de la coagulabilité au cours de ces affections, à laquelle s'ajoute l'éventualité d'une interaction entre les anticoagulants oraux et la chimiothérapie anticancéreuse, imposent, s'il est décidé de traiter le patient par anticoagulant oraux, d'augmenter la fréquence des contrôles de l'INR.
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TEOFARMA SRL
Code UCD7 : 9022629
Code UCD13 : 3400890226295
Code CIS : 64631925
T2A médicament : Non
Laboratoire titulaire AMM : TEOFARMA SRL
Laboratoire exploitant : TEOFARMA SRL
Prix vente TTC : 1.55€
Taux de TVA : 2.1%
TFR (Tarif Forfaitaire de Responsabilité) : Non
Base de remboursement : 1.55€
Taux SS : 65%
Agréments collectivités : Oui
Code acte pharmacie : PH7
Date AMM : 08/03/1993
Rectificatif AMM : 01/12/2022
Marque : COUMADINE
Gamme : Sans gamme
Code GTIN13 : 3400930264546
Référence LPPR : Aucune
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